Nigeria/L’école de la jeune fille en danger !

Yacouba Sylla, écrivain, poète, expert en droit international de l’homme, Président de l’ONG Lisaf (Lire et savoir au tunnel de la fraternité) explique les attaques et les menaces de violences perpétrées dans les écoles au Nigéria.

 

Les objectifs de développement durable (ODD) en matière d’éducation pour tous, l’accès à une éducation de qualité pour les garçons et les filles sont menacés eu égard des attaques et des enlèvements des jeunes filles par des hommes armés.

La conscience collective semble se conformer et accepter ces enlèvements massifs dont la principale cible demeure les filles sans défense abandonnée à leur sort par un silence coupable des organisations sous régionales africaines, l’euphémisme des dirigeants africains comme si nous étions en face d’un fait anodin.

Comment peut- on comprendre une telle défiance faite à l’armée Nigériane, 300 élèves embarqués sans traces sous le nez d’une des meilleures armées africaines?

Laxisme où manque de moyens ou encore absence de volonté politique efficiente de la part du gouvernement Buhari ?

On ne saurait ni l’affirmer ni l’infirmer.

Les femmes en Afrique subissent d’énormes inégalités dans tous les domaines, victimes de violences VBG, viols, agressions sexuelles, mariages forcés, violences psychologiques et certaines formes de discriminations notoires mettant souvent leur vie en danger.

Imposer aux filles élèves de cette zone de grande insécurité un tel traumatisme moral, psychologique, physique etc

C’est manifestement violer un droit fondamental de ces filles, le droit à l’éducation, la santé et la sécurité, c’est aussi mettre en cause les traités et conventions ratifiés pour la protection des droits de l’enfant et la femme.

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La CDE (Convention pour le droit des enfants)  sans oublier le protocole de Maputo à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, un protocole international de l’union africaine qui déclare le respect et la promotion des femmes.

L’ONG Lisaf (Lire et savoir au tunnel de la fraternité) réitère son indignation et s’élève vivement contre ses enlèvements et dénoncent avec la dernière énergie l’acharnement contre l’école et le droit à l’école de la jeune fille.

La jeune fille ne doit pas constituer un instrument de revendication politique ou idéologique.

Que l’Union Africaine et la CEDEAO agissent rapidement afin que cessent ces pratiques qui déshonorent nos institutions par le manque d’efficacités et d’offres concrètes pour la promotion et la protection des droits des enfants.

Une pensée pour les filles enlevées et les parents des filles désemparés.

Nous interpellons les organisations des sociétés civiles africaines à plus d’actions en synergie pour dénoncer ce énième kidnapping.