États-Unis/Donald Trump accculé !

Les enregistrements audio diffusés par un média américain  hier  dimanche, largement relayés par la presse américaine ensuite, laissent entrevoir un Donald Trump prêt à tout pour inverser le résultat de l’élection présidentielle perdue au mois de  novembre dernier face au démocrate Joe Biden. 

Le président sortant y demande clairement à un responsable électoral de Géorgie de « trouver » des bulletins de vote pour la présidentielle à son nom. La manœuvre suscite une onde de choc à Washington, et donne le ton d’une semaine qui s’annonce explosive, à deux jours d’une élection cruciale pour le contrôle du Sénat et à trois jours d’une session du Congrès destinée à graver dans le marbre la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

La scène s’est déroulée ce samedi où  Donald Trump a appelé Brad Raffensperger, le républicain en charge des élections dans cet État du Sud, pour tenter de le rallier à sa cause.

  Le camp démocrate a immédiatement dénoncé des pressions «potentiellement répréhensibles » indiquant  « le mépris de Trump pour la démocratie est mis à nu », selon un élu  de la Chambre, Adam Schiff. Sa consoeur Debbie Wasserman Schultz a dénoncé l’acte d’un « président désespéré et corrompu ». 

Le trouble était également palpable chez les républicains. « C’est accablant », a tweeté l’élu Adam Kinzinger, en appelant les membres de son parti à ne pas suivre le président dans sa croisade. « Vous ne pouvez pas faire ça en ayant la conscience tranquille », leur a-t-il lancé. L’ancien « speaker » de la majorité républicaine à la Chambre a aussitôt réagi, rejetant la manoeuvre de Trump.

Si certains poids lourds républicains, dont le chef des sénateurs Mitch McConnell, ont fini par admettre la victoire de Joe Biden, le président sortant bénéficie encore du soutien indéfectible de dizaines de parlementaires.

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À la Chambre comme au Sénat, ces élus ont promis d’exprimer leurs objections mercredi, lors d’une session du Congrès destinée à enregistrer formellement le vote des grands électeurs en faveur de Joe Biden (306 contre 232).

Au même moment, les partisans de Donald Trump se rassembleront à proximité de la Maison-Blanche pour une démonstration de force. Les interventions des parlementaires n’ont aucune chance d’empêcher l’investiture de Joe Biden le 20 janvier. Mais leur attitude pourrait compliquer la mission qu’il s’est fixée : « réconcilier » l’Amérique, en transcendant les divergences partisanes.

 Mais son succès dépendra surtout d’élections ce mardi en Géorgie qui détermineront le contrôle du Sénat. Pour que la chambre haute revienne dans le giron démocrate, leurs candidats devront impérativement remporter les deux sièges, un pari difficile.

 Source : lexpress.fr