Mimi Fabiola: la fierté de la musique camerounaise.
Par Justin Kassy/ Afriquematin.net
EBA ANDANG Mireille Fabiola à l’état civil, plus tard, Mimi Fabiola, pour coller aux exigences du métier d’artiste-chanteur, est une artiste Camerounaise. Née à Minta (NANGA EBOKO), Département de la Haute Sanaga, dans le Centre du Cameroun. Mimi Fabiola naît de l’union entre ANDANG André, son père, et KABEYENE Mariane, sa mère. Septième enfant d’une famille de onze (11) enfants, Mimi Fabiola est vue comme une lionne, une vraie lionne.
Si l’on tient compte de son signe zodiacal qui indique le lion. A ce titre, elle est caractérisée par son air débonnaire, toujours souriante, rigoureuse et déterminée dans tout ce qu’elle pose comme actes. C’est vrai qu’en tant qu’artiste, elle est a priori, une éveilleuse de conscience. Mais outre cette qualité professionnelle, Mimi Fabiola est aussi l’incarnation réelle de l’amour de son prochain, et cultive sincèrement « la sincérité et le pardon, en tordant le cou au mensonge, l’hypocrisie et la trahison. Les hobbies, elle en a. On peut les citer pêle-mêle: -la lecture Biblique, les voyages et la cuisine, car, elle est un cordon bleu et s’illustre bien dans la préparation des plats camerounais et d’ailleurs. Ses idoles au niveau de ses pairs: Féla Anikulapo Kuti, Richard Bona, Myriam Makéba, Arétha Franklin, Jean Jacques Goldman et du Jazz. Sans oublier la musique traditionnelle camerounaise, notamment le « Bikoutsi ». Dans une de ses interventions à la radio nationale camerounaise, elle dit sans ambages, son amour et son attachement à cette musique traditionnelle : « Je suis très attirée par les chants des BAKA pygmées de la Région de l’Est, par les chants de la forêt. »
Cet attachement relèverait des « liens très lointains » de son (feu) père avec les originaires de cette région. Mimi Fabiola est une artiste dont la pureté de son talent ne souffre d’aucun doute. Parce que depuis sa naissance jusqu’à l’âge de 10 ans, elle est restée attachée, non seulement à sa familiale, paisible et tranquille, dans le village de Meba à NANGA ABOKO, mais aussi et surtout, à la musique traditionnelle de la forêt, qui a bercé et influencé son enfance. Mimi Fabiola va ainsi et de temps à autre, s’intéresser à la chorale de l’Eglise Catholique de ce village, où son oncle officiait en qualité d’homme de Dieu. De là et compte tenu de son talent, son père l’envoi à Minta pour exercer la fonction de maitre de chœur. Tout ceci, tout ceci, en langue Ewondo, la langue par excellence des catholiques de la région du Centre au Cameroun. Mimi Fabiola se distingue par la multiplicité de ses atouts, entre autres: « sa perspicacité, son amour pour les belles mélodies et surtout sa dévotion pour la danse qui est son atout majeur ». Entre Yaoundé et Nanga Eboko, Mimi Fabiola « fait son cycle secondaire, et crée des groupes de danse dans chacun de ces collèges. » Dès 1990, Mimi Fabiola entre chez l’artiste Emile Kangue comme danseuse, et fait la connaissance de ‘’PINK TAKACHU’’, chorégraphe et membre du groupe musical des Congolais résidant au Cameroun: Le groupe ‘’LIKOUALA STAR’S’’. Ensuite, ce chorégraphe l’emmènera vers un bassiste congolais (Fély Joe) qui deviendra plus tard son mentor, car, cette rencontre aboutira à la réalisation de son premier album intitulé ‘’PAPA WAM ALIG MA’’. Un album de (04) quatre titres qui connaitra la participation d’un célèbre guitariste Congolais ‘’Hilaire NGANGA’’. Cet album a été produit par ‘’Volonté Productions’’ en 1993. L’album bénéficiera alors d’un accueil chaleureux, vu qu’elle vient d’un département peu représenté musicalement.
Auréolée de ce succès fulgurant, elle est sollicitée par une maison de Productions ‘’Phœnix Production’’, pour faire partie d’un collectif d’artistes féminins du Bikutsi dénommé ‘’le Cercle du Pédale’’ composé de K-Tino, Miss Charlotte, la regrettée (feu) Anniza et elle-même Mimi Fabiola. Elles mettent sur pied un single intitulé ‘’les filles de NANGA-EBOKO’’. Après ‘’PHOENIX Productions », des artistes de son département d’origine (Haute Sanaga) la contactent aussi pour faire partie du groupe ‘’NGAL MVENG’’ sous la houlette du regretté (feu) NDZANG le zappeur et ABANDA Kys Kys. Ils enregistreront un titre collectif, mais qui restera sans suite. En 1998, Mimi Fabiola encore une fois est sollicitée par Ange Ebogo Emerent, un des pères fondateurs du Bikutsi moderne, un rythme musical de la Région du Centre Cameroun, avec des artistes tels que Tonton Ebogo et Ze Bella, avec qui elle sera en featuring dans la chanson « Caché-caché ». Ces derniers sortiront un album « Ayong Mvele » et Mimi composera la chanson « Les coupeuses ». Mimi est très réceptive et respectée par les aînés de la chanson camerounaise. Elle a bénéficiée de la sympathie et de l’amitié de Claude N’dam qui lui conseille de mettre en chanson un poème de l’écrivain René Philomb (homme universel). Dans ses productions en Europe, des grands noms de la musique camerounaise, tels que le saxophoniste « Kayou Roots » et le célèbre bassiste des Kassav Guy Nsangue et autres participent à la réalisation de ses albums.
Discographie: Papa Wam Alig Ma 1993 , les filles de Nnanga -Boko 1994 ,les Coupeuses 1998, Ebot Mbende 2011, Ngana 2018