Burida : un journaliste-écrivain sans pitié pour Tiburce Koffi

Le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA), est-il sous l’emprise d’un esprit démoniaque depuis des années ? Des PCA et des DG se sont succédés à la tête de cette institution toute particulière. Emportés, pour certains, par la force du vent impétueux des crises à répétition qui ont secoué la Maison orange des Artistes. La toute dernière reste encore vivante dans nos mémoires avec des interrogations qui ne trouveront peut-être jamais de réponses. Car, comment comprendre que pour guérir le Burida du mal qui le ronge, l’on y parachute une personne dont l’attitude des premiers instants de prise de service donne déjà la migraine, et l’impression d’être en mission pour régler des comptes ?

Sur le site d’Opéra News, il y a environ deux semaines, nous avons pu lire des propos profondément insultants tenus par le nouveau Pca du Burida, Tiburce Jules Koffi, tels : « Je vais vous dire, il n’y a pas un cadre du Ministère de la culture qui ait mon parcours ». Ou encore : Comment voulez-vous qu’on laisse le Burida aux mains d’un petit chanteur Reggae ? ». Il va plus loin, parlant de l’Ex-Pca et son Conseil : « Le Conseil d’administration est tombé aux mains des gens qui n’avaient pas la compétence ». Eh oui, le ‘’Maître’’ a parlé ! L’illustre fils de Bottro a parlé. Mais il y a peur qu’un jour, avec ce grand art d’injurier aussi aisément, que l’on soit au regret de dire, à la face du monde, que Tiburce Jules Koffi n’a été qu’une catastrophe, un échec pour nous, pour tous et pour l’illustre mémoire de son Maître, le Pr Zadi Zaourou, son formateur d’alors.

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Traiter Fadal Dey, Membre du Conseil d’Administration du Burida, de petit chanteur Reggae, est une insulte grave à l’endroit de tous les Artistes de Côte d’ivoire. Et cela frise même une ingratitude qui ne dit pas son nom. Car, Tiburce Jules Koffi sait très bien que c’est à la suite de l’action menée avec hargne et détermination par Fadal Dey qu’il se retrouve ainsi Pca du Burida. Et dire qu’au Ministère de la culture aucun cadre n’a son parcours, c’est une insulte encore plus grave à l’endroit du Ministre Maurice Bandaman et du Gouvernement ivoirien. Un peu de retenue, ‘’Maître’’. Hors de toi l’ingratitude ! Hors de toi la méchanceté !

Difficile de comprendre que le PCA du Burida se plaise ainsi à injurier avec des mots blessants, chargés de haine, de mépris, de dégoût et de vengeance, les Artistes, le Ministre de la culture et le Gouvernement ivoirien. La Maison orange des Artistes ne peut éternellement être ce poulailler où n’importe qui peut venir écraser les poules et emporter œufs et poussins sans être inquiété. Où sommes-nous ?

Tiburce Jules Koffi, devrait savoir que les Artistes de Côte d’ivoire pleurent et souffrent. Les Artistes de Côte d’ivoire ont besoin de recevoir du Burida ce qui leur revient pour vivre enfin de leur Art. Les Artistes de Côte d’ivoire ne veulent plus être réduits à de vulgaires mendiants. C’est pourquoi, depuis des années, ils réclament à l’Etat de Côte d’ivoire, la Copie Privée. Si donc le Burida est en proie aux crises répétitives, c’est parce que les Artistes ne sont pas satisfaits du traitement dont ils sont objets.

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« Je voudrais parler à Tiburce Jules Koffi. Qu’il lise bien mes mots avec beaucoup d’attention ; je n’ai pas dit avec passion. C’est dans le but de réduire la souffrance des Artistes de Côte d’ivoire que, de la manière la plus maladroite, l’on t’a parachuté là où tu es à présent. Mais à quel spectacle hideux nous invites-tu ? Au lieu de t’attaquer aux problèmes réels du Burida, au lieu de penser à des stratégies de redressement de cette institution, c’est aux Artistes et au Ministre de la culture que tu choisis de t’attaquer. Quel culot ! La sagesse nous enseigne qu’on n’éteint pas le feu avec des flammes dans la bouche. Si pour un Conseil tenu, le PCA doit toucher 1.500.000FCFA, et que chaque Membre du Conseil doit recevoir 500.000FCFA, sachant que ce Conseil de gestion provisoire est composé de 27 membres, il y a problème, ‘’Maître Tiburce Jules Koffi’’. Sortir 15.000.000Fcfa des caisses du Burida par Conseil, c’est énorme ! Et tu devrais commencer par redresser ce fait au lieu de narguer et insulter les Artistes de Côte d’ivoire. Sais-tu que parmi ces Artistes il y en a qui ont plus que ton parcours ? Non, Tiburce, aie beaucoup de respect et de considération pour les Artistes.

‘’Maître Tiburce Jules Koffi’’, tu peux continuellement cracher le feu. Pour confirmer que tu es en ‘’mission commando’’ pour empirer les souffrances des Artistes, donnant l’impression d’être venu pour régler des comptes. Mais sache que ce sont les flammes de ton propre feu qui t’emporteront. Demain. Quand tu dis, et je cite : «  Le Burida doit revenir aux écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges… », à quoi rêves-tu ? Si ce n’est de créer la division, le désordre, là où les Artistes crient de toutes leurs forces à Dieu pour faire régner la paix, la stabilité. Détrompes-toi, ‘’Maître’’. Les Artistes de Côte d’ivoire ont décidé d’aller de l’avant. Désormais.

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Les Ivoiriens te reconnaissent grand intellectuel. Mais le Burida n’a pas besoin d’un intellectuel insulteur à l’esprit foncièrement diviseur, qui n’a aucune considération, aucun respect pour les Artistes. Les Artistes ont besoin d’un PCA capable de régler leurs problèmes, qui connaît le Droit d’Auteur et les Droits voisins, le Burida, et qui peut y apporter la paix, la stabilité. Mettant définitivement fin aux palabres inutiles, pour apporter la richesse profitable à tous.

Pour celui qu’on a cru la solution aux difficultés des Artistes, je crains fort que déjà l’on te taxe d’ingrat, de méchant, de catastrophe en gestation, et que pour toi les Artistes chantent ce refrain nouveau : «  Arrière de nous, Satan ! ». Parce que le vent soufflé de ta propre bouche t’aura déjà emporté », a fustigé un doyen de la musique ivoirienne qui a demandé à garder l’anonymat.

Ne dit-on pas que l’humilité précède la gloire ? Pourquoi le tout nouveau Président Tiburce Jules Koffi ne ferait pas sienne cette règle de sagesse pour le bonheur des Artistes de Côte d’ivoire ? Les jours et les faits à venir nous situeront.

 Par Morrys Ouayou –

Artiste Musicien,

Poète, journaliste-écrivain