Daloa-Politique/ Fangagné Koné Mamadou, vice-président du RACI des régions de la Marahoué et du Haut-Sassandra charge….

Interview réalisée par Youné Boris, correspondant permanent

 Élu quatrième adjoint au maire, Fangagné Koné Mamadou a été contraint de faire une déclaration de ralliement au RHDP. Face à son refus, un arrêté a été signé par le premier magistrat de la commune, Gbeuly Stéphane pour lui signifier son exclusion de la liste des  membres du conseil municipal. Qu’en est-il exactement ? Fangagné Koné Mamadou a fait le point de cette situation lors d’une conférence de presse.  

  Un an déjà qu’on vous a retiré vos attributions en tant que Maire adjoint, aujourd’hui, comment vous sentez-vous ? 

J’avoue que je vais bien et même très bien. Depuis des années jusqu’aux dernières élections municipales, j’ai mené une bataille difficile avec mes jeunes et avec mes  propres moyens financiers pour que certains, qui peinaient à se faire accepter dans la famille Rdr à Daloa, puisse être élus.   Ma nouvelle mission a commencé et je viens tout de même de participer à un conseil municipal après mon arrivée de Tunis..

« Quand tu n’as rien contre quelqu’un, c’est Dieu qui s’engage dans ta vie », prophétise Fangagné Koné Mamadou.

Comment se porte votre nouvelle formation politique, le Raci dans le Haut-Sassandra ? 

Le RACI à Daloa se porte bien. Bientôt, nous allons investir le terrain pour remobiliser nos bases. Je travaillerai avec tous ceux qui aspirent au changement et avec tous ceux qui pensent comme moi que son excellence Guillaume Kigbafori Soro doit être le futur président de la république de Côte d’Ivoire. Ensemble nous l’accompliront.

Que pensez-vous du nombre pléthorique de mouvement de soutien à Soro Guillaume ? 

C’est vrai qu’il y a assez de mouvement autour du Président Soro Guillaume et s’il y a un parti politique qui est bien structuré et populaire, c’est le RACI de Soro   Kanigui  Mamadou   le visionnaire.  Mais un travail est en train d’être fait pour regrouper tous ces mouvements.

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Où en êtes- vous avec le cas « Koné Hanon » récemment kidnappé  ici même à Daloa et incarcéré à la MACA ? 

C’est regrettable que mon jeune frère soit aujourd’hui à la MACA depuis un (1) an sans jugement. Nous sommes de cœur avec lui comme tous ceux qui sont aujourd’hui dans sa situation  depuis le 23 décembre 2019.

Vous n’êtes plus depuis plus d’un an, enfin de façon officielle, membre du conseil municipal. Comment se portent vos relations avec le maire ?

Nos relations se sont bien dégradées aujourd’hui et je n’ai pas manqué de lui rappeler que la vie ne se limite pas à la politique. Je ne le connaissais pas et celui qui a bien voulu après plusieurs tentatives nous mettre en contact afin que je le croise est le président de la Jeunesse Communale de Daloa, Soro Mamadou, malheureusement qui n’est plus de ce monde. Le maire et moi nous nous sommes fait des confidences et à Daloa et à Bouaké. Je n’en dis pas plus.

L’Alliance des opposants contre le RHDP est-elle vraiment sincère ? 

L’alliance des opposants  doit être sincère pour réussir la mission de la réconciliation. On ne peut pas être opposé éternellement .Quel avenir devons-nous laisser à nos jeunes frères, nos enfants si nous passons notre temps à nous battre mettant ainsi le développement en péril ? A un certain moment il faut savoir dire « ça suffit ». Nous avons donc  le devoir de nous entendre  et d’être sincères, car la sincérité même est un élément clé de la réconciliation.

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Comment vous préparez-vous pour les élections à venir ? 

Contrairement à ce que les gens pensent et voient dans leurs tournées dans la commune,  l’ex-PAN Soro   Kigbafori Guillaume est majoritaire tant chez les simples électeurs que chez les grands électeurs. Je peux vous assurer que nous  n’aurons pas trop de soucis  dans les villages. Un travail est fait et est en train d’être fait. On ne peut pas s’appuyer sur des regroupements  de « grins » ou d’associations, leur raconter des contre-vérités et croire qu’on est populaire.  Il s’agit de gagner réellement le cœur des populations et de poser des actes de réconciliations et de paix. Vous savez un politicien emprisonné c’est une grande famille qui est mécontente. Combien sont aujourd’hui en prison ? Peut-on acheter des votes ? Le bulletin est unique et beaucoup seront surpris.

Avez-vous un programme pour la mairie ?

  Je préfère aider les autres pour le développement de la commune. L’actuel maire sait ce que je lui ai dit lors de notre première rencontre.  On balaie mieux la maison quand c’est chez soi. Mais le moment venu on avisera avec les responsables.

Certains ont décrété votre mort politique dans le Haut-Sassandra, à ceux-là que pouvez-vous répondre ?

 C’est quoi la mort politique ? Quand tu n’as rien contre quelqu’un, c’est Dieu qui s’engage dans ta vie. – Vous savez, j’en ris parce que les seules personnes qui m’ont fait ce sont mes parents. Si apporter un petit plus dans la vie de quelqu’un – qui est insignifiant d’ailleurs par rapport à ce que je leur ai apporté – c’est le  « faire », c’est que ces gens doivent retourner à l’école. Je suis bien assis intellectuellement dans ma tête, car je suis titulaire du Cepe, du  Bepc, du  Bac, d’une  Licence  d’une Maitrise, d’un  diplôme d’ingénieur et d’un Master européen grâce aux efforts fournis par mes parents biologiques. Je suis professeur certifié de fonction depuis 2005, contrairement à d’autres qui n’ont pas de niveaux convenables pour être ce qu’ils sont aujourd’hui.

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J’ai été parmi ceux qui ont décidé d’ouvrir les écoles pendant la crise de 2002 à Katiola. Et c’est après l’inspection réussie de la première année que je suis entré à l’IPNETP par concours. C’est cela que je retiens, c’est la  base, le reste, c’est de la distraction.

 Des activités  en vue ? 

Oui comme je viens de le dire, nous avons plusieurs activités programmées et les jours à venir vous aurez le programme. Nous, nous faisons de la politique et nous ne devons pas nous laisser fragiliser par cette crise préélectorale.