Indénié-Djuablin-Campagne cacao 2919-2020/ légère hausse de la production mais l’accès à la sacherie, le problème majeure

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

Deux mois après l’ouverture de la campagne cacao 2019-2020, les producteurs de la région de l’Indénié-Djuablin observent une légère hausse de la production cacaoyère. Certains parmi eux pensent qu’elle   pourrait même dépasser de loin le tonnage de la campagne dernière si les fortes pluies du mois d’octobre n’avaient pas causé de dégâts  par endroit. A cela, s’ajoute  l’équation à plusieurs inconnues de la sacherie à brousse qui, se posant avec acuité, ralentit le processus de livraison.

« La campagne se porte bien, elle promet plus que celle de l’année dernière. Ce sont les fortes pluies qui se sont abattues sur la région juste avant le mois d’octobre qui ont déjoué nos pronostics. En ce sens que la conséquence a été la pourriture brune qui avait  fait tomber les cherelles(jeunes cabosses) et des cabosses en voie de formation »,  souligne Camille Abou. Pca de la société coopérative Camaye d’Abengourou.

Le problème de la sacherie se pose avec acuité pour les producteurs.

Le constat n’est presque pas identique dans la sous-préfecture d’Aniansue, première circonscription administrative à l’entrée de la région en provenance d’Abidjan. Quand Ahmed Bado, premier responsable de la société coopérative Caanias soutient pour sa part que «la campagne présente paraît meilleure à la précédente ». Malheureusement, le problème de la sacherie se pose, «l’accès à la sacherie est difficile et elle nous coûte chère », note   Camille Abou Oi Abou, responsable d’une des organisations de référence dans le département. «Nous ne sommes pas satisfaits du système mis en place pour la sacherie, et c’est notre souci majeur du moment », se plaint  Ahmed Bado.

LIRE AUSSI :   Prix WAD 2021 aux USA/La Côte d’Ivoire présente ses valeurs sûres

 Mais l’impression qui se dégage est que le Conseil café-cacao n’a vraiment pas envie que les livraisons soient accélérées.
La conséquence serait déjà visible. A en croire les producteurs, la lenteur dans la fluidité dans le système de livraison est déjà au rendez-vous quand on sait  que les chargements passeraient déjà quatre à cinq jours avant de se retrouver  sur la plateforme d’analyse en zone portuaire à Abidjan.