Nouvelle technologie/Le champ-école, une technique culturale à développer

Selon les spécialistes, voici les bonnes pratiques culturales à épouser en vue de l’amélioration d’un bon rendement 

Par  Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net

Plaque tournante de toutes les rencontres du Moronou, carrefour et ex-comptoir colonial, la sous-préfecture de Kotobi a longuement joué sa partition dans la production cacaoyère en Côte d’Ivoire. Malheureusement la déforestation ayant eu raison de cette zone productrice de nos principales matières premières, cette situation a  provoqué un exode massif de plusieurs de ses valeureux  fils vers d’autres terres cultivables de l’ouest et du centre-ouest de notre pays. Pour combler ce déficit laissé par les bras valides, la communauté féminine a pris le relai en créant plusieurs groupements à vocation coopérative (GVC) dans le domaine du vivrier afin de développer le maraîcher.

Gbotoko Gnapi Charles, coordonnateur de toutes les sections de formation à l’antenne de l’Anader de Kotobi

 Au nombre des initiatives proposées par Victorien Angoa, commissaire général du « Kotobi Festival »,  une randonnée a été organisée le samedi 17 Aout 2019 dernier avec une équipe de partenaires du bureau de l’Anader basé à Kotobi.

Ce rendez-vous,  inscrit dans l’un des points forts du programme des festivaliers,  a été la visite de champs-écoles. Sous la conduite très professionnelle et éclairée de l’ex- Chef de Centre de l’Anader de la région, Kouadio N’guessan Réné, qui bénéficie d’une retraite bien méritée, mais encore bon pour le service, l’occasion a été donnée aux randonneurs de découvrir plusieurs techniques culturales dans le domaine de la culture du vivrier et de la cacaoculture.

Ces braves femmes méritent assistance et appui sous toutes ses formes dans l’exercice de leur métier de productrices de vivriers

Lors de cette visite, des  échanges entre visiteurs et instructeurs ont permis d’éclairer et de comprendre les phases du cycle de production. Ce sont  le calendrier des plantations, la préparation de la terre, des semis, des variétés, de la rotation et des périodes de plantations, l’arrosage, la gestion naturelle des nuisibles, et surtout du matériel.

LIRE AUSSI :   Football : le premier Africain noir du championnat de Belgique est décédé

Au terme de l’excursion, Kouamé Amani Michel, technicien chargé de la formation, a invité les producteurs« à épouser les bonnes pratiques culturales en vue de l’amélioration d’un rendement ».

Mme Kouamé Ehui Edith, (au milieu),responsable des groupements « Ehouloama de scaek » de la sous/préfecture de Kotobi

Quant à Kouamé Ehui Edith, responsable des groupements « Ehouloama de scaek » de la sous/préfecture de Kotobi, elle a soutenu avec satisfaction que « c’est suite à une formation  reçue de l’ANADER que nous sommes à mesure de maîtriser toutes les bonnes pratiques culturales ».

Pour le formateur Gbotoko Gnapi Charles,  coordonnateur de toutes les sections de formation, il a  soutenu  que «jusqu’à ce jour nous avons formé un peu plus  d’une centaine de producteurs issus de sociétés coopératives. La politique de la formation consiste pour les producteurs à prendre un tiers de leur temps en salle et les deux autres tiers  sur le terrain ».

Regrouper les producteurs en vue de leur efficacité dans leurs activités génératrices de revenus au travers de  la commercialisation de leur produit, la gestion des fonds après-vente est le rôle principal assigné à Aby Djiko Germain Romeo, technicien de l’Anader,  spécialisé en organisation professionnelle agricole.

Faut-t-il  rappeler que cette première édition  de « Kotobi festival » qui avait  pour thème « Au son de l’Ahossi, renforçons notre unité », aura permis à des sachants et à des néophytes en la matière  de se faire une idée de l’importance d’un Champ-école, au niveau des plantations de cacao et des espaces culturaux pour ce qui concerne le vivrier.