Social-Nago Narcisse, Président de l’Association des Ressortissants DIA du Canton DRI en France/ « Fils de parents planteurs, je suis né au village. Je connais donc parfaitement les souffrances de nos parent »

  Entretien réalisé par Morrys Ouayou/afriquematin.net

S’il y a une organisation caritative  ivoirienne en France qui fait parler d’elle de par l’importance de ses activités et de ces projets, c’est bien l’Association des Ressortissants DIA du canton DRI. Père de six (6) enfants, voici plus d’une quinzaine d’années Nago Narcisse vit sur les bords de la Seine. En sa qualité de premier responsable de cette entité, il parle ici de ses activités, les objectifs de l’association et les perspectives à venir.

Depuis quand êtes-vous à la tête de cette importante association ?

Je suis à la tête de cette association depuis 2017. Celle-ci existe il y a très longtemps. Mais pour mauvaise gérance tout a sombré, il y a de cela une quinzaine d’années. Nous nous sommes donc réunis pour la remettre sur pieds  et relancer les différentes activités. J’ai alors posé ma candidature et pendant trois(3) mois nous avons fait campagne. A l’issue donc des élections, je suis sorti vainqueur face à mon frère, Dr Théophile Goba. Je suis en train de mettre mes projets en place. Il y a le canton DRI, mais il y a aussi le DRI profond où se trouve le village de Charles Blé Goudé. C’est une zone difficilement accessible, où aucune infrastructure n’existe, notamment des routes. Et pour réparer cette injustice, nous avions pris l’engagement de faire une route à deux voies avec trois ponts. Et c’est ce projet-là que nous allons réaliser bientôt. Je pars donc en Côte d’Ivoire le 21 Mars 2019 pour le début d’exécution de ces travaux dans lesquels nous allons injecter plus de quatorze (14) millions de francs CFA.

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Quelles sont les actions que vous avez déjà menées ?

C’est la toute première action que nous allons bientôt mener. J’ai toujours dit pas de route, pas de développement. La priorité pour moi, c’est d’abord la route. Et ensuite, nous entamerons le projet de l’eau potable dans tous les villages du canton DRI.

Quels sont les objectifs à atteindre avec cette Association ?

Nous avons mis en place cette association pour aider, voire secourir nos parents restés en Afrique. Fils de parents planteurs, je suis né au village. Je connais donc parfaitement les souffrances de nos parents. C’est pourquoi j’ai demandé à prendre la tête de cette association. Les premiers bénéficiaires de tous ces actes que nous allons poser sont nos parents de tous les villages du canton DRI en Côte d’Ivoire.

Quel appel pouvez-vous lancer aux parents de la Diaspora et ceux d’ici en Côte d’ivoire ?

A tous nos frères et toutes nos sœurs de la Diaspora je dis ceci : quand tu ne sais pas d’où tu viens, tu ne peux savoir où tu vas. Le canton DRI c’est chez nous. Et nos parents ont tant besoin de nous. Un Euro fait en Côte d’ivoire 655 FCFA. Je demande à tous de nous tenir la main dans la main pour sortir nos parents de ces souffrances quotidiennes. J’ai besoin de mes frères et sœurs qui sont vraiment formidables et très dévoués autour de moi afin de réussir ce grand pari qui est de développer notre région, Guibéroua.A travers cette tribune que vous m’offrez, je voudrais vraiment dire merci à tous et à toutes pour cette motivation et l’harmonie qui prévalent en notre sein. Surtout à mon Conseiller Didier O. A  travers votre canal, j’informe nos parents que nous arrivons très bientôt pour le début d’exécution des travaux de la route et des ponts. Je voudrais également leur dire que « quand la période de famine est là, tu es obligé d’épuiser le peu de nourriture que tu avais gardée ». Qu’ils arrêtent donc de brader  les forêts. La forêt un riche patrimoine,  s’ils vendent toutes nos terres, qu’allons-nous réserver à nos enfants ? Je ne peux terminer sans dire grand merci au Journal afriquematin.net.

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