Épilation des sourcils: le danger qui guette les femmes

Par Nadège Kondo-AfriqueMatin.net

L’épilation des sourcils assortie d’un tatouage est très prisée des femmes surtout en ces périodes de fêtes. Malheureusement, la conduite de certaines esthéticiennes véreuses peut avoir des répercussions sur la santé.

Se dessiner les sourcils est un véritable challenge pour toutes les femmes. Certaines s’épilent à l’aide d’une pince à épiler, de la cire. En Afrique, surtout dans les salons de coiffure de fortune, cette pratique se fait généralement à l’aide d’une lame.  Cette méthode, la plus prisée dans nos quartiers est-elle pratiquée dans les règles d’hygiène ?

Samedi 15 décembre 2018, il est 17 heures 36 minutes, le salon de coiffure de Mlle T.M situé au petit marché de Cocody-Faya est bondé de monde. Certaines femmes sont venues pour des soins de visage, des soins de manucure pédicure, par contre d’autres pour se faire tresser et se faire épiler. Aminata, une jeune esthéticienne, connue pour son agilité extrême et ses talents en matière d’épilation exerce en toute tranquillité son métier. Elle divise une lame en deux parties égales pour les soins d’une de ses clientes. Après la prestation de cette dernière, sous le regard distrait de des autres femmes, elle utilise la même lame pour épiler deux autres dames.

« Je suis désolée. Je viens d’épuiser le paquet de lame. Il n’y a personne pour me ravitailler, alors que j’ai encore cinq clientes en attente. J’avoue que ce geste ne fait pas partir de mes habitudes… », s’est justifiée la jeune dame. Après cette scène pour le moins déconcertante, certaines femmes scandalisées par l’attitude de leur esthéticienne  sont rentrées chez elles. Par contre, d’autres femmes obnubilées par le souci de se faire belles sont restées dans le fil d’attente pour attendre leur tour.

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«  Pour les soins de beauté qui nécessitent des objets tranchants, je préfère les faire les miens pour éviter ce genre de dégât. La vie est trop précieuse », a fait remarquer Germaine, une cliente.

Aminata n’est pas la seule esthéticienne qui travaille ainsi. C’est le lieu d’appeler les femmes à la vigilance, surtout en ces périodes de fête ou les salons de beauté refusent du monde. Le sida et d’autres maladies infectieuses continuent de sévir dans le rang des jeunes sous nos tropiques.