Indénié-Djuablin-Mévente du caoutchouc/Des saigneurs d’hévéa reconvertis en orpailleurs artisanaux

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

La mévente des fonds de tasse qui s’observe sur toute l’étendue du territoire ivoirien, vient donner davantage raison à la jeunesse de l’Indénié-Djuablin qui avait déjà  déserté les plantations de cacao. Tous les saigneurs d’hévéa se sont reconvertis en  orpailleurs artisanaux, domaine dans lequel  ils sont payés cash.

Ehouman Kabran Richard, producteur de référence d’hévéa à Zinzénou, dans le canton Yakassé Fékassé, dans le département d’Abengourou a récemment révélé, lors d’une rencontre que la situation de la mévente des fonds de tasse est devenue une véritable galère. « Si nous faisons saigner les pieds d’hévéa tout ne s’achète pas, le client nous exige un certain tonnage. Pire, on ne trouve plus de saigneur. Après avoir abandonné les champs de cacao, tous sont partis sur des chantiers d’orpaillage où ils sont bien énumérés et  sont payés cash. Au point que dans le département de Béttié où j’ai une  autre plantation et où l’hévéa occupe presque toutes les terres, les plantations ne sont plus saignées », constate-t-il.  Le Pca de la coopérative Scoopaphez, Ehouman Raymond, a,  dans une plaidoirie fustigé,  une structure qui, semble-t-il  est à la base de cette situation de mévente des produits. « Cette structure  n’a fait aucune étude  pour empêcher la surproduction », ajoute-t-il. Ce qui, selon lui, a amené les producteurs à détruire des plantations de café et de cacao pour s’adonner à la production de l’hévéa. Richard qui est l’un des représentants du Fonds Ivoirien de soutien à l’Hévéaculture(Fish)  dans le canton Yakassé Féyassé, estime pour sa part que le prix du fond de tasse est actuellement divisé par cinq, rêve d’un retour à l’ancien système où les producteurs recevaient des primes et ne payaient pas eux-mêmes les frais de transport.

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