San Pedro-Occupation illicite de la forêt classée du Rapide Grah: grande reprise du racket des agents des Eaux et Forêts!

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net depuis le Bas-Sassandra

« Les agents du centre de gestion de la société du développement des forêts(Sodefor) de San Pedro nous empêchent de commercialiser notre cacao qu’ils appellent du produit sorti de leur patrimoine. Ils dressent des barrages qu’ils dénomment corridor Sodefor et donc chaque coopérative paye la somme de 300.000 francs pour le franchir. Sans compter le racket quotidien auxquels nous sommes soumis », nous confiait  Z I, le mercredi 7 novembre dernier à San Pedro, un responsable de coopérative de la zone de Watté,grand village producteur de cacao de la sous-préfecture de San Pedro .Secteur dont  la plupart des producteurs seraient sur le patrimoine Sodefor. Ce qui nous motive à nous  rendre à Watté sis 35 km sur piste, le lendemain jeudi 8 novembre. A notre arrivée l’atmosphère était tendue, à cause d’une réunion qui avait lieu au domicile du chef de la communauté burkinabé à propos de ce racket et les recherches des voies pour sortir de ces tracasseries. Aux dires des personnes rencontrées, ces  agents les rançonnent au point qu’ils se demandent à quoi sert cet argent et où va-t-il. Ce qu’il convient de retenir c’est que c’est sur la base de ces indélicatesses des agents de la Sodefor que les occupants de la forêt de Rapides se sont installés. Chaque fin d’année ils venaient pour se servir et mettaient les producteurs en confiance. En 2008, excédés par ce racket les occupants s’étaient organisés pour un soulèvement populaire. Manifestation qui  avait occasionné des morts d’hommes, côté producteurs et la séquestration des dizaines d’agents de police forestière et trois cargos de la Sodefor ont été incendiés. Le préfet N’guessan Obouo Jacques, en son temps, avait désavoué la Sodefor et l’ex-Directeur général Dr Venance Kouadio Nguettia avait présenté ses condoléances et ses excuses aux communautés endeuillées. Aujourd’hui, avec l’insistance de l’Etat de déguerpir tous les occupants des forêts classées ivoiriennes, le racket reprend.  La direction générale de la structure est-elle saisie ?

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