Municipales et régionales 2018 : Aboudramanne Sangaré : « Nous rejetons tout résultat de la CEI car elle est illégale et illégitime ».
Par Christ Zorro, Afriquematin.net
Aboudramanne Sangaré, président par Intérim de l’un des deux courants du Front Populaire Ivoirien (Fpi), a animé un point de presse ce mercredi 10 septembre 2018 au domicile de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo. Il s’est expliqué sur les raisons fondamentales qui emmènent son parti à rejeter d’avance le résultat du scrutin électoral du 13 octobre prochain.
« Nous refusons de légitimer les résultats des élections municipales et régionales du 13 octobre 2018 car nous estimons que la composition de la commission électorale Indépendante n’est pas conforme aux textes de notre législation et ne garanti nullement la transparence et l’équité », tel est en substance le point focal de la rencontre entre les responsable du FPI, version Aboudramanne Sangaré et la presse nationale et internationale.
Après être revenu sur les griefs portés depuis des années à l’encontre de la commission électorale indépendante (CEI) notamment sa composition qui violent les textes en vigueurs, le président par intérim du Front Populaire Ivoirien s’est longuement attardé sur les démarches de son parti auprès des autorités afin qu’une solution consensuelle soit trouvée. Il a notamment fait remarquer que le chef de l’Etat, son excellence Alassane Ouattara, avait lui-même reconnu, dans certaines de ses déclarations officielle, le caractère « illégale et illégitime » de cette commission en l’état et avait instruit le gouvernement pour entamer sa recomposition selon les normes de la législation en vigueur. Il a aussi affirmé que la volonté de reformer cette commission avait été partagée par nombre de mouvements de la société civile et de partis politiques dont le PDCI. Il s’est dit étonné du volte face du chef de l’Etat, qui selon lui, trahissant son engagement, a laissé cette commission en l’état pour ces élections-ci tout en projetant de reformer la CEI pour la présidentielle de 2020.
Le président du FPI a donc tenu à rappeler à l’opinion nationale et internationale le combat de son parti pour l’avènement d’une démocratie vraie et ne saurait donc légitimer des actions aux antipodes de la mission essentielle du Front populaire. Aussi, a-t-il décidé d’informer les Ivoiriens que le scrutin du 13 octobre prochain ne saurait être reconnu par la formation politique qu’il dirige.
Pour terminer, Aboudramanne Sangaré à demandé aux militants et sympathisants du FPI de se tenir prêt pour les batailles futures en vue de l’avènement d’une démocratie vraie en Côte d’Ivoire.