Côte d’Ivoire : acculé par Ouattara et la justice, Bédié se barricade derrière 500 chefs Akan.

Par Serikpa Djeckou De Sylva – Afrique Matin.net

Les utilisateurs des réseaux sociaux sont-ils au cœur de la stratégie du président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda dans ce conflit avec le pouvoir en place exacerbé par la suspension des décisions du 17 juin? L’on pourrait répondre par l’affirmatif en visitant la page de wazi Guipié, observateur libre de Côte d’Ivoire qui rapporte sur sa page, les propos du président Bédié devant 500 chefs Akan. Il écrit ceci : « Chers parents, je vous dis merci et je vous félicite (…). Le moment du rassemblement est arrivé où tous les Baoulé, les Akan, les Abrons, nous allons nous réunir à Yamoussoukro pour réfléchir… J’avais demandé à ce qu’on vote tous pour Alassane Ouattara pour travailler pour le pays… Vous m’avez écouté et vous m’avez obéi… Nous avons mis à sa disposition des cadres du parti pour l’épauler dans sa gestion du pays… Nous ne comprenons pas bien sa position. Il me demande de lui donner le Pdci pour créer un nouveau parti politique. Cela est inadmissible. Je n’ai pas accepté… Maintenant ce sont les juges qu’il utilise. Comment je-peux accéder à cette demande » ? Peut-on lire sur cette page. Une information relayée par plusieurs sites sur les réseaux sociaux. Votre journal en ligne Afriquematin.net, au, la voix de l’Afrique, avait publié dans sa parution, que la justice s’apprêtait à démettre Henri Konan Bédié de la présidence du Pdci-Rda à partir du 6 octobre, selon l’information reçue d’un homme politique au cœur du pouvoir.

C’est dans le but de résister à cette décision que prendrait la justice ivoirienne bientôt, pour déstabiliser le Pdci, que Henri Konan Bédié, selon plusieurs informations, a convoqué le bureau politique dont les décisions avaient été suspendues par la juge la juge Massafola Méité-Traoré du tribunal de première instance du Plateau (Abidjan). Et dans cette stratégie de résister à la justice ivoirienne, le président du Pdci-Rda, en prélude à la réunion du bureau politique, a convoqué nuitamment, 500 chefs akan pour bénéficier de leur soutien.

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Une stratégie diversement interprétée par les ivoiriens sur les réseaux sociaux. Pour certains, pourquoi Bédié devrait-il convoquer uniquement les chefs Akan ? Seuls les chefs Akan sont-ils militants ou sympathisants du Pdci ? Pour d’autres, c’est une stratégie parce que Bédié voudrait d’abord s’appuyer sur le soutien de ses « parents », avant de s’enquérir du soutien des autres. Vrai ou faux, les supputations connues dans les bureaux et surtout sur les réseaux sociaux.

Arnaud Koné, un autre observateur de la vie politique en Côte d’Ivoire est plus sévère contre le président du Pdci sur sa page. Il touche du doigt le véritable problème selon lui pour interpeller les ivoiriens : « Lorsque l’ethnie et la région deviennent des slogans de campagne, il faut craindre pour l’avenir du pays. J’ose croire et espérer que la raison primera sur l’émotion», a-t-il relevé sur sa page.

djeckoudesylva@gmail.com

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