Situation des réfugiés ivoiriens/ Le gouvernement et l’Onu veulent accélérer leur retour
Les problèmes de logistique peuvent être résolus pour faciliter le retour des réfugiés ivoiriens
Le gouvernement et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies, réunis pendant trois jours à Abidjan, de mardi à jeudi 14 juillet, veulent atteindre le chiffre de 25 000 retours par an des réfugiés ivoiriens ayant fui le pays pendant les huit années (2002-2010) de crise politique. Mais ils se heurtent à plusieurs obstacles, ont expliqué leurs représentants lors d’une conférence de presse à l’issue des travaux.
D’abord des problèmes de logistique, qui peuvent être facilement résolus comme en Guinée, où la frontière terrestre est fermée en raison d’Ebola, mais surtout des problèmes politiques, liés aux réticences des réfugiés du Ghana et du Togo, majoritairement pro-Gbagbo.
D’après le HCR, plus des deux tiers des 300 000 Ivoiriens ayant fui leur pays pendant ou après le conflit sont déjà rentrés chez eux. Il resterait ainsi 20 000 réfugiés au Liberia, 7 000 en Guinée ainsi que 11 000 exilés pro-Gbagbo au Ghana et environ 2 000 au Togo ce qui ferait environ 40 000 personnes. Ces derniers avaient majoritairement fui après la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3 000 morts en cinq mois. Au Liberia, 16 000 personnes sont déjà rentrées.
Le retour des réfugiés est un enjeu majeur pour la réconciliation nationale, et l’une des priorités du président Alassane Dramane Ouattara.
Pour le Ghana, en dehors d’un ancien ministre et de trois personnalités rentrés le 30 juin dernier, il n’y a que deux personnes qui s’étaient portées volontaires pour rentrer sur les 11 000 présents dans le pays. Au Togo, on dénombre neuf(9) retours sur 2 000 réfugiés. Des chiffres qui témoignent de leur réticence à rentrer au pays.
Jeuneafrique.com du 15 juillet 2016