Budget 2025 /Une négligence flagrante de certains secteurs clés

Par Docteur Osman Chérif*

Médecin urgentiste Offshore-Réanimateur-, Dr Osman Chérif a exprimé une analyse sur le budget 2025 proposé par le gouvernement. Malheureusement plusieurs secteurs clés ont été ignorés particulièrement l’Indice de développement humain (IDH). 

Quand le Président du Pdci-Rda, Cheick Tidjane Thiam critiquait l’IDH, certains se sont vite empressés de dire « qu’on s’en fout ». Pourtant, mois après mois, les actions de ce gouvernement vont dans le sens de confirmer la souffrance extrême de son peuple dans les indicateurs de l’IDH.

 Le budget général de la Côte d’Ivoire pour l’année 2025 s’élève à 15.339.170.690.054 de Fcfa, dont 1.439.519.194.349 de Fcfa alloués au ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, soit 9,39% du budget global et 747.805.708.873 de Fcfa au ministère de la Santé, soit seulement 4,87% du budget total.

Ces chiffres révèlent une sous-priorisation manifeste des deux secteurs fondamentaux pour le développement humain, en dépit des engagements internationaux et des besoins criants de la population.

La déclaration d’Abuja : un engagement non respecté  

Adoptée en 2001, la Déclaration d’Abuja que la Côte d’Ivoire a signé engageait les pays africains à consacrer au moins 15 % de leur budget national à la santé. En 2025, la Côte d’Ivoire est loin de respecter cet objectif, avec à peine 4, 87% alloués au secteur. Cet écart dénote un manque de volonté politique de renforcer un système de santé encore fragile, malgré les insatisfactions croissantes des populations.

Dr Osman Chérif note que « les normes internationales recommandent qu’au moins 20 % du budget national soit alloué à l’éducation »

L’éducation, a-t-elle été également sacrifiée

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Les normes internationales recommandent qu’au moins 20 % du budget national soit alloué à l’éducation. Avec seulement 9,39%, la Côte d’Ivoire est bien en dessous de ce seuil. Cette situation reflète un désengagement face à un secteur clé qui conditionne l’avenir des jeunes générations.

Par ailleurs, on comprend avec ce budget 2025, qu’aucune prime n’est prévue pour les enseignants en 2025, malgré les grèves récentes qui ont révélé leurs difficultés de travail et de revendications légitimes.

La gabegie financière au détriment du peuple

Pendant que les secteurs sociaux essentiels sont négligés, des institutions non prioritaires reçoivent des budgets conséquents, notamment le Sénat avec 13,8 milliards FCFA, le Médiateur de la République qui se tire avec 8,3 milliards FCFA (une hausse de 3 milliards par rapport à l’année précédente). Ces montants exorbitants contrastent avec la réalité vécue par une population confrontée à une hausse constante du coût de la vie, de l’huile, de l’électricité, et des denrées alimentaires.

La dette, rien que la dette   

Pour boucler ce budget, l’État prévoit d’emprunter 6.020.313.427.469 FCFA, ce qui représente 39,25 % du budget. Malgré un remboursement de 4.121.001.828.727 FCFA, la dette publique augmentera d’au moins 2.000 milliards de Fcfa. Cette spirale d’endettement va compromettre la stabilité économique et va laisser planer des incertitudes sur la capacité du pays à financer des projets structurants pour son développement.

Vivement le retour du Pdci-Rda au pouvoir 2025   

Chers Ivoiriens, le budget 2025 de la Côte d’Ivoire démontre un choix politique clair, que le gouvernement Rhdp ne sait que privilégier des structures peu utiles au détriment de la santé et de l’éducation, pourtant essentielles à l’amélioration de l’Indice de Développement Humain (IDH).  Il refuse de répondre aux besoins réels de sa population et d’honorer ses engagements internationaux.

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Faut-il rappeler que l’IDH est un indicateur développé par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) afin de mesurer le développement humain, en prenant en compte certaines dimensions.

Alors, il est urgent que le Pdci-Rda, parti politique fondé pour le bien-être des ivoiriens, orienté sur du capitalisme à visage humain, soit remis au pouvoir en 2025.

*Médecin urgentiste Offshore-Réanimateur et Analyste politique