Financement de la politique agricole (Période 2025) /Le Département de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, obtient plus de cent (100) milliards de FCFA

Par Honoré Kouassi-Correspondance particulière avec ministère

 Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a reçu le feu vert des parlementaires ivoiriens pour traduire en action, la politique gouvernementale du Président de la République, S.E. M. Alassane Ouattara, en matière de stratégie agricole, au titre de la période 2024-2025. C’était lors de son passage, la semaine dernière, devant les députés, membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF).

Depuis le lundi 18 novembre 2024, les députés, membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) examinent le projet de loi de finances de l’Etat pour l’année 2025. C’est un des dispositifs réglementaires très importants de la Loi des finances qui fait obligation à tous les ministres d’expliquer aux élus du peuple, ce qu’ils comptent faire exactement avec l’argent du contribuable. Ce processus s’inscrit dans le cadre de la politique de gestion transparente de l’argent-public, tant souhaitée par le chef de l’Etat.

Lors de son passage à l’Hémicycle, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, à qui incombe à la fois la grande responsabilité d’assurer, d’une part la sécurité alimentaire au plan nationale et d’autre de donner de la valeur ajoutée à toutes les productions agricoles par la  transformation locale des produits locaux, a présenté  un projet de budget de financement d’un montant de près de 317 milliards de FCFA (316 642 313 630 FCFA).

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Conçu autour de huit (08) programmes dont quatre (04) sont issus des Comptes Spéciaux du Trésor, la déclinaison par nature de dépenses dudit projet de financement prend en compte plusieurs aspects.

LIRE AUSSI :   Côte d'Ivoire/ Désolation: femmes et enfants déguerpis trouvent refuge dans des cimetières

D’abord, au titre des dépenses de personnels, les fonds de fonctionnement alloués s’élèvent à 16 181 057 166 FCFA et représentent 5,11% du montant global du budget total. En ce qui concerne les dépenses de biens et services, les fonds alloués sont fixés à 4 197 742 759 FCFA, soit 1,33% du montant global du budget global.

S’agissant des dépenses au titre des transferts, l’enveloppe allouée est de 105 338 759 408 FCFA, soit 33,27% du montant global (Hors Comptes Spéciaux du Trésor). Quant aux dépenses d’Investissements, elles ont été fixées à 190 924 754 297 FCFA, soit 60,30% du montant global du budget global.

Au titre de l’exercice 2025, quatre programmes opérationnels sont pris en compte dans le cadre de l’exécution du projet de budget des finances du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la promotion des cultures vivrières.

Ainsi, au titre du Programme « Administration Générale », le projet de budget a été arrêté à 18 196 340 608 FCFA, soit 5,75% du budget global du Ministère. Celui-ci vise à assurer le renforcement des actions de coordination, de suivi de mise en œuvre, de formation professionnelle agricole et de renforcement des compétences au niveau central et en région.

Concernant le volet relatif au Programme « Productions et Sécurité Alimentaire », le projet de budget de financement s’élève 87 553 821 749 FCFA, soit 27,65% du Budget global du Ministère. Cette dotation en financement est destinée essentiellement à la production de semences, à l’acquisition d’engrais, autres machines et équipements agricoles, au conseil agricole et au renforcement des systèmes de recherche.

LIRE AUSSI :   Reportage: Afrique Matin au cœur de la chaîne de valeur du café.

En ce qui concerne le Programme « Développement Rural », le projet de budget 2025 est de 105 378 873 416FCFA, soit 33,28% du Budget Global du Ministère. Il permettra la mise en œuvre de la politique de sécurisation du foncier rural, l’accès aux technologies de mécanisation et l’entretien des pistes rurales.

En fin, quant au projet de budget relatif au financement du programme portant « Promotion de la Riziculture », il est évalué à 21 987 779 857 FCFA, soit 6,94 % du Budget Global du Ministère. Ce budget a pour vocation de résoudre les questions de disponibilité de semences de riz, de finalisation des centres semenciers, de mise à niveau des unités de transformation du riz paddy, d’aménagement des bas-fonds, d’appui en équipement de mécanisation, de promotion de la consommation du riz local et d’amélioration des investissements dans la riziculture.

Tous ces programmes sont complétés par des comptes spéciaux du Trésor dont le montant total est estimé à 83 525 498 000 FCFA, soit 26,38% du Budget global du Ministère. Lesdits comptes spéciaux prennent en compte quatre programmes. Il s’agit du Programme « Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA) » d’un montant de 9 500 000 000 FCFA ; du Programme « Fonds d’Investissement Agricole (FIA/2QC) » d’un montant de 10 119 438 000 FCFA ; du Programme « Fonds du secteur café-cacao » d’un montant de 45 599 060 000 FCFA et du Programme « Fonds du secteur anacarde » d’un montant de 18 307 000 000 FCFA.

A la fin des présentations du projet du budget de financement ainsi que les programmes d’actions y afférentes, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a obtenu le quitus des députés, membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) pour conduire l’action gouvernementale, en matière de politique agricole.

LIRE AUSSI :   Rhdp-Parti unifié/Henri Konan Bédié va- t-il céder?

Après l’adoption du projet de budget des ministères par les députés, membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF), la dernière action est d’alimenter les comptes. Cela relève de l’ingéniosité des régies financières (Trésor, Impôts et Douanes) à faire preuve d’une capacité de mobilisation exceptionnelle de ressources nationales.