Société/Première édition du Walloo Festival/L’importance de la « feuille Bobla » mis en évidence

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net

Du 30 août au 1er septembre dernier, la cour de la mairie de Hiré a accueilli la première édition du « Walloo Festival ». Organisé sous l’égide du maire Gilbert Francis Kakou, et présidé par Marie-Laure Apanou, Djédjé, sous-préfet de la localité, cet événement culturel a mis en lumière, durant trois jours, l’attractivité socioculturelle de la région à travers ses nombreuses richesses.

Mme le sous préfet de Hiré Marie-Laure Djédjé Aphanou a souligné que la culture est l’âme vivante de nos sociétés.
Plusieurs générations ont participé à cette grande rencontre culturelle.

Placée sous le signe de la fraternité, du partage et de l’amour de la tradition, cette célébration du patrimoine culturel a été, selon les festivaliers, un véritable succès. Ils ont pu découvrir la diversité culturelle de la région, notamment le rôle de la « feuille bobla ».

Reconnaissant que la culture soit une identité collective, Marie-Laure Djédjé Aphanou a souligné que « la culture, notre identité collective, est l’âme vivante de nos sociétés. Elle nous unit au-delà de nos différences. Cependant, dans un monde en perpétuelle mutation, où les influences extérieures s’immiscent dans nos modes de vie, il est primordial de préserver nos racines et de valoriser notre patrimoine culturel », a-t-elle signifié.

Toute la diversité culturelle était représentée à ce festival.

Pour sa part, le Commissaire général du festival, Komenan Gustave, a souligné que la culture est souvent reniée au profit de celle d’autrui. « Notre rôle est de transmettre ces valeurs à nos jeunes et de leur apprendre à connaître leurs idiomes, car beaucoup ignorent d’où ils viennent et où ils vont », a-t-il précisé.

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Il a également exprimé sa satisfaction pour le succès de cette première édition, ajoutant que « le « Walloo Festival » se distingue en mettant en compétition les six villages du canton autour d’un même idéal, « l’union de tous les fils et filles du Watta pour une cause unique, en vue de rehausser l’image du riche patrimoine culturel, artistique et coutumier du peuple Dida-Watta et Zégo », a-t-il soutenu.

Les Docteurs en géographie Marcel Dago et Martinien Zudago ont sensibilisé les festivaliers sur l’importance de la « feuille bobla » en pays Watta.

Représentants le conférencier principal Alphonse Bodjé Zékré, empêché, les Docteurs en géographie Marcel Dago et Martinien Zudago ont eu l’insigne honneur de sensibiliser les festivaliers à l’importance de la « feuille bobla » en pays Watta.

 « Le bobla est une feuille que nos ancêtres utilisaient pour régler les conflits. Cette plante établit une alliance, mais elle a surtout pour vocation d’instaurer la paix, l’amour, le vivre-ensemble et la cohésion sociale. Nous avons montré qu’en pays Watta, il est essentiel de recourir à cette plante, quel que soit le conflit, afin de le régler de manière traditionnelle. Et si, de nos jours, nos juridictions modernes s’appropriaient ces anciennes pratiques, on pourrait éviter bien des conflits », ont-ils expliqué.

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