Musique/Roseline Layo donne une très belle leçon de « philosophie » aux mélomanes

Par Justin Kassy/afriquematin.net     

« Garçon qui a l’argent est plus joli que garçon qui est joli », beau sujet de dissertation philosophique, que ces propos de Roseline Layo, qui alimentent les causettes depuis quelques jours ! Ces propos nous amènent à jauger de l’intellectualité de nos artistes qui, souvent, sont taxés d’inculture.

Tous, savons, que la « Culture, c’est tout ce qui reste, quand on a tout oublié ». Ce qui reste, c’est en fait ce qui fait notre patrimoine, notre bien personnel, notre acquis. Or, il est aussi admis que la Culture, c’est quelque chose de relatif et non d’absolu. Car, tu as beau aller à l’école, ou appris à l’école de la vie, qui est une des meilleures, voire, la meilleure, tu seras toujours en train d’être ignorant de quelque chose, d’apprendre un petit quelque chose d’un plus petit que soi.

 L’artiste –  chanteuse, Roseline Layo, vient de le démontrer en nous donnant une belle pensée, qui n’est pas loin de faire office de réflexion philosophique. Or donc, comme dirait l’autre, nos artistes sont intellectuels, cultivés, et souvent, nous donnent, sans peut-être le savoir ou le vouloir, de les sous-estimer, parfois, à tort.

 Roseline Layo, nous donne sa définition du « garçon qui a l’argent », au-delà de la conception générale, qui dit qu’un garçon qui a l’argent est automatiquement, beau, joli. Pour notre star, « garçon qui a l’argent, est plus joli que garçon qui est joli ».

 Apparemment, on a affaire à des jeux de mots, mais, à l’analyse, celle qui dit dans sa chanson que « Zouglou » et « Couper Décaler », c’est la même phase !», pousse la réflexion au-delà de l’entendement général. Cette pensée de Roseline Layo, mériterait d’être proposée comme sujet de Dissertation philosophique au Bac. Nos enfants, qui pensent que l’argent fait tout, nous donneraient leur point de vue sur son influence dans la société.

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Ce qu’il faut retenir de la pensée de Roseline Layo à travers cette chanson, – c’est que la beauté vue comme prioritaire dans le choix d’un ou d’une partenaire d’amour, ne tient plus. Cette conception est révolue. Il faut aujourd’hui, travailler pour assurer et entretenir la beauté. Sinon, la beauté en tant que telle, ne fait plus, de nos jours, école dans la société. Car, sois beau ou belle, si tu ne fais rien comme activité, ta beauté n’attirera pas, a priori, personne.

 Les regards refuseraient de se porter sur la beauté de quelqu’un. Mais, exercer une activité est un prétexte valable, suffisant, un moyen qui soutient, embellit, attire, la beauté. La beauté est devenue tributaire de travail. Tu es beau ou belle, quand tu travailles. Parce que la beauté aujourd’hui, sincèrement, ne nourrit, ni l’homme, ni la femme. Dorénavant, nous devons avoir beaucoup d’égard envers nos artistes, qui se signalent comme des adjuvants à la recherche de la qualité pour construire la société ivoirienne de demain.