Musique/ Le « Mutuashi » sera-t-il définitivement enterré ?
Par Justin Kassy/afriquematin.net
Depuis le 10 décembre2022 dernier, la célèbre danseuse du « Matuashi » n’est plus, l’une des grandes divas de la scène musicale congolaise et africaine, celle qui a fait connaître à la planète la danse du folklore de ses ancêtres, le mutuashi laisse ainsi le décanat à – sa compatriote, M’Bilia Bel dont le nom rime avec la rumba au féminin.
C’est vrai que Tshala Mwana n’était pas une chanteuse en tant que telle, mais elle fut une danseuse reconnue et une experte dans le style qui était le sien le « Mutuashi », qu’elle a réussi à moderniser, qui a séduit plus d’un mélomane, aux mélomanes est sorti de son environnement naturel, de sa région natale, pour s’imposer et rivaliser d’ardeur et d’élégance, avec les autres genres musicaux du monde.
Cette perte sera pour M’Bilia Bel, une responsabilité à plusieurs inconnues, non seulement elle doit conduire la locomotive musicale du Congo de par sa carrière personnelle, mais aussi, relever davantage le niveau de la musique congolaise.
Mais un hic se présente, elle rentre en politique, aura-t-elle le temps et la disponibilité d’assurer cet héritage en vue de permettre à la gent féminine congolaise de jouer pleinement sa partition habituelle, avec des innovations qui pourront agrémenter à souhait cette musique au féminin de nos jours.
Une telle responsabilité ne sera pas du tout repos mais, M’Bilia Bel, est une artiste qui a de l’expérience, pour avoir travaillé aux côtés des grands noms de la musique au Congo. En plus de cet acquis, de son expertise, en la matière, elle a, avec elle, tous ces jeunes talents au féminin, dont dispose le pays, qui ont fait, font et feront leur preuve dans le métier. En sa qualité de doyenne, elle saura donner à la musique congolaise, ensemble avec ses jeunes pairs, cette étoffe nouvelle.
Tshala est partie, il y en aura encore de plus talentueuse, et de plus populaire au Congo à côté de la sulfureuse Diva, M’Bilia Bel. Qui continue encore et toujours de surprendre, agréablement, les mélomanes de tout pays. De par sa voix, ses déhanchements, sur scène, sa tenue vestimentaire. Une tenue vestimentaire au gré du temps. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme, son élégance, sa séduction.
Aujourd’hui, sa disparition laissera-t-elle un vide dans le précieux maillon de la chaîne musicale du Congo (Rdc), on se perd en conjectures sur le dynamisme, la représentativité, la solidité des racines de la musique congolaise au féminin.