Guinée/La présidente du Comité Miss a été contrainte à la démission

Par Justin Kassy/afriquematin.net avec Facely Diawara.

Depuis le 5 décembre 2022, Johanna Barry, artiste-chanteuse guinéenne, responsable du Comité Miss Guinée (Comigui), n’est plus habilitée à organiser le concours de beauté, cet évènement est attribué désormais aux membres du Centre professionnel Américano-guinéen de Couture et des Métiers de la Mode qui est habilité à conduire les reines de cette compétition de beauté dans ce pays.

La rumeur qui courait les rues a fini par être une réalité et cette décision est considérée comme un crime de lèse-majesté et cette situation qui a créé un temps mort, sous le mandat de Louis Auguste le Roy a pris du plomb dans l’aile durant plusieurs années, après la dernière édition qui a vu l’élection d’Hadja Kadiatou Seth, du temps du Général Conté.

Les autorités ministérielles de la Guinée viennent de mettre fin aux efforts de Johanna Barry.

Depuis quelques temps Johanna Barry, a été contrainte de rendre le tablier, après que les autorités étatiques, notamment le ministère de la Culture et de l’Artisanat aient désigné le Centre professionnel Américano-guinéen comme structure en charge de l’organisation du concours National Miss Guinée, suite à un appel d’offre lancé, des réactions ne se sont pas attendre.

 Trouvant humiliante cette décision, des voix se sont faites entendre ; certaines trouvent la décision du ministre de tutelle inappropriées, quand d’autres, pensent qu’il est temps de faire les choses en restant plus proche de nos réalités culturelles, que de s’en éloigner.

L’opérateur et promoteurs d’évènements, Tidiane Soumah, a apporté son soutien a Johanna Barry.

L’opérateur d’évènements, Tidiane Soumah, ne s’en cache pas pour manifester son approbation concernant cette décision, « c’est une ingratitude envers une dame qui a cravaché plus d’une dizaine d’années-, pour donner de la lumière à la beauté guinéenne.  Je suis opposé à cette décision, car cette dame a beaucoup souffert et comment voulez-vous que les jeunes femmes, continuent à percer en Guinée, lorsqu’on torture les initiatives privées ! », observe-t-il.

LIRE AUSSI :   Daloa/ L'université Jean Lorougnon Guédé place la rentrée académique 2023-2024 sous le signe de l'employabilité.

 Pour Tidiane Soumah, Johanna Barry ne mérite pas de vivre une telle situation, « elle est victime d’injustice, elle ne mérite pas ça, elle est Guinéenne, comme nous. Je demande au ministère de revoir sa décision », sollicite-t-il avec amertume. Et désormais, le chemin de l’idylle entre Johanna Barry du Comigui et le Ministère de la Culture et des Arts, vient de prendre fin depuis cette date du 5 décembre 2022.