Atelier Genre et Corruption/Les acteurs de la société civile à l’école de la lutte contre la corruption

Par Keren Bossouma/afriquematin.net

Du lundi 05 au jeudi 08 septembre dernier, a eu lieu à la salle de conférence d’un établissement hôtelier sis à Cocody-Riviera Golf, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur le genre et la corruption.

Venues des quatre coins du pays, une quarantaine d’Organisations de la Société Civile (OSC) bénéficie d’une formation sur la thématique du Genre et de la lutte contre la corruption, à l’initiative de la GIZ-Côte d’Ivoire.

Céline Bardet, Experte des questions de Genre et l’impact des crimes

L’ONG Transparency International qui a été le maître d’œuvre de ce rendez-vous a rappelé « qu’il est de plus en plus reconnu que le Genre amplifie les effets de la Corruption, en particulier quand il s’agit de la prestation de services publics dans certains pays. Et cela peut prendre des formes telle que la sextorsion qui est définit par l’Association Internationale des Femmes Juges comme « l’abus de pouvoir pour une faveur sexuelle », selon les documents.

Pour la Juriste et Enquêtrice Criminelle Internationale, Céline Bardet, Experte des questions de Genre et l’impact des crimes notamment de la corruption sur les femmes, formatrice de cet atelier , « à travers cette session de formation, les OSC vont mieux comprendre pourquoi le Genre a un impact sur la corruption, et elles seront par la même occasion, en capacité de défendre les femmes victimes de la corruption, de mieux les orienter et de les accompagner juridiquement et psychologiquement, car mieux on sait les choses, plus on est efficace ».

Quant au Conseiller Technique pour la Composante Renforcement des Capacités des OSC, Sonia Yéboua Coulibaly, représentant le Chef du Projet Bonne Gouvernance pour l’Accroissement des Investissements et de l’Emploi en Côte d‘Ivoire-GIZ, Philipp Widerspahn, elle a salué l’intérêt que les OSC portent à la thématique du Genre et de la lutte contre la Corruption et les a ensuite exhortés à « faire un bon usage de ce renforcement de capacités qui aura sans doute un grand impact dans vos actions de sensibilisation et de lutte contre la corruption à court, moyen et long terme », a-t-elle déclaré lors de la cérémonie d’ouverture.

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Partant de ce constat, et en vue de contribuer à lutter efficacement contre les violations des droits des femmes, la GIZ a mobilisé deux de ses projets à savoir le Projet Bonne Gouvernance et le Projet Promotion de l’Etat de droit et de la justice, pour l’organisation de cet atelier.

A rappeler que l’objectif de ce rendez-vous est non seulement de mieux faire comprendre ce qu’est la corruption et comment affecte-t- elle les femmes, mais aussi de donner aux Organisations de la Société Civile, les outils pour aider les femmes affectées par la corruption, à adopter la meilleure conduite à tenir.