Interview réalisée Par Marcel Hollay-afriquematin.net
Elles sont cinq étudiantes violées par des policiers encore non-identifiés pendant les violences militaires qui se sont déroulées au campus de cocody dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 avril 2016. Pour cet acte hautement grave, l’ONG BESOIN D’AGIR a décidé de saisir la justice ivoirienne de cette affaire. Dans une interview accordée à Afrique Matin.net, Christiane Djahuié, présidente de l’ONG donne les raisons de cette décision.
Pourquoi avez-vous décidé de saisir la justice ivoirienne ?
Nous estimons qu’il y a eu des abus dans l’exercice des compétences policières dans la nuit de mercredi 13 au jeudi 14 avril sur le campus. Il y a eu des cas de viol et nous ne pouvons les laisser sous silence. Et pour cause, c’est extrêmement grave, alors si la Côte d’Ivoire est un Etat de droit, cet acte de barbarie doit être immédiatement et vigoureusement sanctionnée.
Y a-t-il d’autres ONG de la société civile qui vous accompagneront dans cette noble décision ?
Oui, nous ne serons pas seuls dans cette démarche, nous entendons réunir au sein d’une plateforme des ONG de la société civile pour mener cette lutte.
Pensez-vous que votre requête sera prise en compte ?
Nous n’en savons rien, mais cela ne nous empêche de mener ce combat que nous estimons noble et juste.
Quels sont les actions que vous comptiez-mener pour cette noble cause ?
Nous annonçons l’organisation d’une marche visant à réclamer qu’une enquête judiciaire soit ouverte à cet effet afin que des responsabilités soient situées. Surtout que les auteurs de ces actes soient connus, c’est notre souhait et le pour l’honneur de ces filles à jamais marquées dans leur vie. C’est pourquoi nous croyons que les mamans nous suivront dans cette démarche noble et juste.
