Vente ambulante/Une activité lucrative qui échappe aux collectivités locales
Enquête réalisée par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net
Le commerce ambulant du café, du thé, du lait et autres produits de grande consommation est devenu depuis quelques temps une activité exercée par certains ressortissants de la sous-région. Il ne se passe guère de jour comme de nuit que ces « pousse-pousse mens » ne sillonnent les rues et ruelles de la ville d’Abidjan et de l’intérieur du pays sans leur « caisse ». Malheureusement ce petit commerce très florissant que tous ignorent, échappe aux taxes des services financiers des collectivités locales. Y.K, de nationalité guinéenne, qui s’est lancé dans ce commerce il y a deux ans, écoule plus d’une cinquantaine de récipient chaque jour. Selon lui, le jeu en vaut la chandelle, d’autant plus « que nous ne payons pas de taxes journalières des mairies », reconnait-il. Et depuis le mois de septembre 2016, cette activité lui régénère des fonds conséquents. « Par jour, je peux me faire facilement trois mille (3000) Fcfa », avoue-t-il. Abdoul M. rencontré aux deux-plateaux, non loin d’une station service qui lui aussi a arboré cette affaire ne dit pas le contraire, « je gagne ma vie, il y a des fois je me retrouve avec cinq mille (5000) Fcfa, après les dépenses d’usage composé d’achat d’accessoires qui me reviennent deux mille (2000) Fcfa, j’ai quelque chose à économiser et surtout que je n’ai pas de charges familiales, je m’en sors », dit-il tout fier. Faites le calcul pour le mois. Y a-t-il complicité entre agents des collectivités locales et ces « petits fossoyeurs de l’économie ivoirienne? « Non, on ne paye pas de taxes, enfin en ma connaissance, on joue un peu à cache-cache. Et dès qu’on nous interpelle, on débourse une somme allant de 3 à 6.000 Fcfa», reconnait, Diallo K. Ces acteurs qui gagnent gros à travers les rues de nos villes ne sont aucunement inquiétés, vu qu’ils ne font pas rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat. Alors questions, à qui donc la faute ? A moins d’avoir institué une sorte d’alliance-complice entre certains agents des mairies et ces derniers.