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Usage de la drogue/La Côte d’Ivoire met en place des outils pour lutter contre les trafics

Comme plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire est un pays de transit du trafic international de drogue, principalement le cannabis, mais aussi les médicaments de la rue, détournés de leur usage et la cocaïne.

Le cannabis est la substance la plus fréquemment saisie, souligne la Direction de la Police des Stupéfiants et des Drogues. Mais en parallèle, on constate la présence de médicaments détournés, avec une saisie de plus de quatre-cents tonnes l’année dernière, selon les données du Comité interministériel de lutte antidrogue (CILAD). Selon cette structure, la plupart des médicaments contrefaits proviennent de l’Inde, l’héroïne, d’Asie et la cocaïne, d’Amérique Latine. Le tout, étant destiné à l’Europe.

 Le secrétaire Général de cette structure, le professeur Ronsard Yao Kouma constate que sur le terrain, les trafiquants brouillent les pistes avec des artifices originaux pour dissimuler leurs marchandises. Il indique que les modes de dissimulation se diversifient, notamment « dans des boîtes de conserve dans lesquelles on met de la cocaïne, de l’héroïne… ça veut dire que nous devons avoir un scanner pour contrôler tout ce qui passe… ».

Pour lutter efficacement contre ce fléau, la Côte d’Ivoire a signé trois conventions internationales et mis à jour sa législation concernant la lutte contre le trafic et l’usage des stupéfiants, au mois de juin 2022. À cela s’ajoute le renforcement de l’échange d’informations avec les pays de la sous-région. « Le réseau d’information mis en place avec les autres États contribue très fortement à contrecarrer les initiatives prises par les trafiquants de drogue».

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Dans son explication, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé rappelle que « le réseau d’information mis en place avec les autres États contribue très fortement à contrecarrer les initiatives prises par les trafiquants ».  En 2022, l’Agence de Gestion et de recouvrement des Avoirs criminels a été créée, pour percevoir les amendes et les confiscations de produits ou de biens issus du trafic de drogue.

Les tendances du rapport de l’Office des nations-unis contre la drogue et le crime a publié ce jeudi 26 juin (ONUDIC) que 44% de la quantité d’herbe et de réside de cannabis saisie dans le monde en 2023 l’a été sur le continent africain. Sa consommation est particulièrement marquée en Afrique australe ainsi qu’en Afrique de l’Ouest et du centre. Avec, autre chiffre marquant avancé par l’ONUDC, une prévalence d’environ 10 % de la population âgée de 15 à 64 ans et l’usage détournés d’opioïdes, ces médicaments prescrits pour soulager la douleur, est aussi important notamment à l’Ouest du continent et au Centre.

Le rapport pointe également l’augmentation de la consommation de cocaïne sur l’ensemble de l’Afrique. Les saisies ont augmenté en 2023 de 48 % par rapport à l’année précédente. Celles-ci ont eu lieu surtout près des côtes, note l’ONUDC, signe que le continent sert de zone de transit pour cette drogue en provenance d’Amérique du Sud et à destination de l’Europe.

Le rapport alerte enfin sur la propagation du kush, ce mélange de drogues apparu en Sierra Léone en 2022 s’est rapidement propagé, écrit le rapport, à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, à tel point que la Sierra Léone et le Libéria ont déclaré l’état d’urgence national. L’office note que la consommation de drogues sur le continent est fortement différenciée selon le genre. 90 % des consommateurs de cannabis sont des hommes…

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Source : rfi.fr