Trafic routier: L’axe Ferké-Ouangolo, un véritable calvaire !

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Par Jean Levry – Afrique Matin.net /de retour de la région du Tchologo

49 kilomètres de souffrance ! C’est ce à quoi ont droit les usagers qui empruntent l’axe routier reliant les villes de Ferkéssédougou à Ouangolodougou dans la région du Tchologo au Nord de la Côte d’Ivoire. Il faut pratiquement deux (2) heures d’horloge pour parcourir ce tronçon qui fait partie de la route internationale menant vers les pays de l’hinterland (Mali et Burkina Faso).

Un parcours du combattant, est-on tenté de dire. En raison de la dégradation très avancée du bitume qui rend la route impraticable, des voies de déviation ont été créées pendant que les travaux en cours depuis plusieurs mois avancent au pas de tortue. Des épais nuages de poussières au passage d’un véhicule obstruent la vue aux usagers qui suivent. Impossible de conduire de ces conditions au risque de faire une sortie de route ou une collusion avec un véhicule roulant en sens opposé.

Il faut forcement marquer un arrêt pour que la poussière se dissipe. Les voyageurs qui ont la malchance d’être dans un véhicule sans climatisation et qui sont obligé d’ouvrir les vitres, finissent ce tronçon méconnaissables car couverts de poussière de la tête aux pieds. Le cas des motocyclistes est encore plus pathétique dans une région où la mobylette est devenue depuis les années de son contrôle par la rébellion armée de 2002 le principal moyen de déplacement des populations.

Ce calvaire qui dure bientôt deux (2) ans semble ne pas inquiéter le pouvoir qui devrait faire en sorte que la construction des routes et des ponts dont il se glorifie soit une réalité tant à Abidjan que sur toute l’entendue du territoire national. Car, à voir la souffrance qui est le lot quotidien des populations de la région du Tchologo et de tous les usagers de cette route, l’on a l’impression que l’Etat a abandonné ces citoyens ivoiriens à leur propre sort.

En Outre, l’absence de banques à Ouangolo et les trafics de produits de rentes ainsi que de produits manufacturés qui ont libre cours dans l’extrême Nord du pays laisse croire que la Côte d’Ivoire se limiterait à Ferké en dépit de la présence des services administratifs (corps préfectoral, forces de l’ordre etc.).