Sommet de la Francophonie/Il est temps de positiver les closes de l’organisation

Ce vendredi 04 Octobre se tient le XIXème sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts, près de Paris, en présence d’une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement. Ce rendez-vous biennal entre les grands de ce monde reste aussi un espace de rencontres entre jeunes talents. Revenue de la France après neuf (9) d’études la jeune Congolaise Triphène Tamba livre quelques orientation sur cette organisation.    

 Que représente pour vous la Francophonie ?

 Pour moi, La francophonie, c’est d’abord des femmes et des hommes qui partagent une langue commune qui est le français. Une langue mondiale qui n’est peut-être pas parlée plus que l’anglais, mais qui favorise la diversité culturelle.

Vous avez été parmi les-volontaires de l’OIF qui ont participé l’an dernier aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa, grâce à l’Université Senghor d’Alexandrie. Pensez-vous que cette mission vous a-t-elle été utile ?

Cette mission m’a été très utile en fait. Par exemple sur l’égalité femmes-hommes, aujourd’hui, on parle de la question de genre, parfois, il y a des hommes qui infériorisent les femmes, mais il y a un dialogue qui peut se faire entre les femmes et les hommes pour essayer de trouver un terrain d’entente.

« Pour moi, la francophonie est au cœur du développement durable »

Aussi, ça m’a permis de développer des compétences dans le leadership, le travail en équipe, l’autonomie, la capacité de gérer le stress surtout, parce que je suis une personne qui stresse parfois, mais ça, ça a été vraiment cadré grâce à nos différentes formations. Donc pour moi, vraiment, à la francophonie et à l’université Senghor, ils ont joué un grand rôle dans mon développement professionnel.

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 Dans le cadre de la saison Africa 2020, vous avez étudié pendant neuf mois à l’Ecole Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne, en France, à l’invitation de la plateforme France Volontaires et de l’Institut Français. Et je crois comprendre que vous avez appris beaucoup de choses pendant ces neuf mois, bien au-delà de l’art et du design ?

Exactement, c’était super. En fait, j’ai été affecté à la Cité du Design. Moi, en tant que médiatrice culturelle, le but était d’essayer d’orienter le public, partager ma culture en fait avec les Français, faire tomber les clichés qui existent entre les Français et les Africains, donc ce que les Français pensent de l’Afrique et ce que les Africains pensent de la France.

Dites-nous, qu’est-ce que la Francophonie vous apporte dans cet apprentissage, vu que vous étudiez l’économie du développement durable à l’université Marien Ngouabi ?

Pour moi, la francophonie est au cœur du développement durable. Aujourd’hui, on a un projet avec l’Agence Française de Développement (AFD) sur la question de l’eau-qui est indispensable à notre santé. Dans les objectifs du développement durable, il y a l’eau propre, l’assainissement et au-delà. Et moi, en tant qu’étudiante en économie du développement, je participe à ce projet en tant que chargée de communication.

La lutte pour protéger la forêt est un grand enjeu dans votre pays, le Congo. La francophonie est-elle l’un de vos outils dans cette bataille pour l’environnement ?

Je prends l’exemple de la Conférence Internationale sur la Forestation et le Reboisement, (CIAR) qui a été organisée du 2 au 5 juillet 2024, -à Brazzaville, où on a retrouvé des jeunes et des experts venus de partout. Donc, il y avait ceux venus du Gabon et il y avait d’autres qui s’exprimaient en anglais, mais la langue qui dominait, c’était la langue française.

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Et on voit que la francophonie, c’est faire en sorte que les hommes et les femmes qui partagent la même langue, – française, soient regroupés. On a parlé sur les questions de la protection de la forêt. On a même insisté pour que chaque jeune puisse planter au moins un arbre. Et moi, je me dis que la francophonie a son rôle.

Pour certains jeunes Africains, la francophonie, est suspectée, parce qu’elle représente à leurs yeux un instrument de la France. Quelle est votre approche ?

Pour moi, c’est la francophonie et on ne peut pas essayer de noircir son image. Donc, nous, en tant que jeunes, si on pense que la francophonie ne nous convient pas- je pense que ce n’est pas juste. Pour moi, tant que ça booste les carrières des jeunes, c’est déjà bien en fait. Il y a des formations que l’OIF organise par exemple sur Internet en lien avec l’Université Senghor et d’autres plateformes. Si nous y participons, cela nous permet d’avoir des certificats qui vont booster nos carrières, ça nous permet aussi de développer des compétences.

Donc à votre avis, la Francophonie n’est-elle pas un instrument post-colonial ?

Non, Je ne pense pas ça et pour moi, il faut positiver la chose. On peut dire qu’on ne peut pas former le présent sans le passé, mais aussi, si dans le passé il y a les côtés sombres, -, on ne va pas ramener le noir parce qu’on veut qu’il y ait de la lumière. Donc la francophonie actuelle, – apporte la lumière, car, elle permet aux jeunes de se réunir.

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 Source : rfi.fr/ N.B : Le titre est de la rédaction