Somalie : Double explosion près de ministères à Mogadiscio

Au moins 11 personnes ont été blessées dans un attentat à l’explosif suivi d’un assaut contre des ministères du gouvernement somalien dans la capitale Mogadiscio, samedi, lors d’une opération revendiquée par le groupe islamiste des shebab, a-t-on déclaré de source policière et médicale.

“Il peut y avoir d’autres victimes à l’intérieur, mais nous avons recueilli jusqu‘à présent onze personnes blessées lors de l’attaque”, a déclaré Abdukadir Abdirahman Adan, directeur du service ambulancier d’Aamin de Mogadiscio.

Selon la police, l’opération a commencé par deux explosions près des ministères des Travaux publics et du Travail sur une grande rue de Mogadiscio.

Des hommes armés ont pénétré dans les bâtiments après les explosions.

“Les forces de sécurité ont évacué de nombreux membres du personnel des bâtiments et sont toujours en train d’affronter des hommes armés qui ont réussi à entrer à l’intérieur après l’explosion”, a déclaré le commandant de la sécurité Ahmed Adan.

On ignore encore si l’attentat a fait des morts.

L’opération a été revendiquée par le groupe islamiste des shebab, affilé à Al-Qaïda, qui poursuit une insurrection armée en Somalie contre ce qu’il considère comme une influence hérétique et étrangère.

Les attentats combinant l’explosion de bombes et des assauts d’hommes armés sont devenues une caractéristique des insurgés.

Début mars, au moins 20 personnes ont été tuées dans une attaque des shebab à Mogadiscio qui avait débouché sur un siège d’environ 22 heures.

Les islamistes ont également revendiqué un attentat à la voiture piégée qui a fait quatre morts et neuf blessés le 7 mars près d’un restaurant de la capitale somalienne, à proximité du palais présidentiel.

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Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

AFP