Séry Bailly abandonné par son pays? Les faux espoirs apportés à la famille qui ont causé sa mort.
Au cours de son intervention, le 16/11/2018, lors d’un colloque à l’université de Cocody, le ministre Séry Bailly marqua pendant quelques instants, une pause comme quelqu’un qui cherchait ses mots. Il se reprit ensuite et termina son discours. Environ 15 minutes après, il s’écroula, puis est conduit d’urgence à la Pisam où le scanner révéla un AVC. Pour plus de précision, les médecins ont fait l’IRM dans un autre hôpital, la Pisam ne disposant pas du matériel requis.
Cet examen décèle la présence de caillot de sang dans la tête du ministre. Sa famille décide donc de chercher les moyens pour l’évacuer aux USA pour des soins appropriés. C’est pendant cette phase de recherche de moyens, qu’un individu se présentant comme un proche de Soro Guillaume appelle la fille du ministre Séry Bailly, pour lui demander de s’attendre à un coup de fiil du PAN..Soro va effectivement appeler la jeune dame d’un numéro inconnu, lui remonter le moral et promettre d’envoyer quelqu’un vers elle, pour son soutien au ministre et à la famille. Vu que l’émissaire du PAN ne venait pas quelques jours après, la jeune dame va appeler l’individu proche de Soro.
Voici sa réponse: » ma mission est terminée. Elle consistait à te mettre en contact avec le Président Soro… » . Cette jeune dame va activer certains réseaux en vue d’entrer en contact avec Soro. Dieu merci, elle tombe sur la secrétaire du PAN à qui, elle explique les faits. Un peu plus tard, cette dernière rappelle la fille du ministre, pour lui dire qu’elle en a parlé au Dircab de Soro, qui a promis la joindre après. Malheureusement, ce coup de fil ne viendra plus jamais. Toujours dans cette dynamique, elle est reçu par les ministre Bandama et Koné Mariétou. La dernière citée demanda le dossier médical et les autres besoins nécessaires pour l’évacuation du malade.
Apres réception de ces documents, la ministre n’a plus décroché un seul coup de fil. C’est alors que l’ASCAD présidé par le Dr Ahouana, dont est membre le ministre Séry Bailly va intervenir. D’abord, cette association va régler la facture de la Pisam, puis le Dr Ahouana entre en contact avec le président Ouattara pour solliciter l’aide de la Présidence ivoirienne. Selon les infos, Ouattara a donné son accord de principe et instruit le Dr Dyabi de la Présidence pour gérer la question.
Dyabi passe donc à la Pisam pour récupérer le dossier médical du ministre, puis il envoie son collaborateur prendre les passeports de ceux qui accompagneront le malade. Contre toute attente, les documents sont revenus sans visa, précisément celui de la jeune fille. Nonobstant cette procédure administrative non terminée, Dyabi a d’abord fixé la date de l’évacuation samedi 01 décembre, avant de l’ajourner au lundi 03 décembre…jour qui n’arrivera jamais pour le ministre Séry Bailly parce qu’il a rendu l’âme ce dimanche 02 décembre.
Alors question: Pourquoi les plus hautes autorités ivoiriennes ont fait miroiter de faux espoirs à la famille du ministre Séry Bailly? Ont ils voulu jouer sur le temps? Le ministre aurait-il survécu, s’il avait été vite évacué comme le Gl Ouassenan? Une clarification des faits.
Malgré tous les services rendus par ce grand intellectuel à son pays, la Côte d’Ivoire, notamment son rôle joué dans la CDVR, sa participation aux grands colloques de la République, ses interventions et réflexions sur les sujets d’intérêts communautaires et nationaux, il a été abandonné au moment où il avait plus besoin de son pays.
Par Jérémie Lorougnon