Regard sur l‘Université Africaine/ Pr Hauhouot Asseypo : « L’Université de demain devrait être socio-système, cohérent et une entreprise au sens managérial. »
Par Haidmond Kaunan/ Afriquematin.net
Invité de l’Université des sciences socialesTaharqa Sarê, ex-Université Hampaté Bâ , Antoine Hauhouot Asseypo, professeur titulaire de géographie humaine et président de l’académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas africaines (ASCAD) a eu à dénoncer, tout en préconisant à quoi doit ressembler l’Université africaine du futur, les paradoxes majeurs qui caractérisent les Universités africaines . C’était au cours des récentes journées ouvertes de ladite Université à Abidjan- Cocody les deux plateaux.
Les Universités africaines, selon le Professeur Antoine Hauhouot Asseypo, sont caractérisées par des paradoxes majeurs dont l’absence d’africanité, le manque de ressources et le recours à des réponses importées. Pour lui « lorsque le système est résilient il a la capacité de trouver des réponses endogènes (pas toutes, bien entendu) à ses propres problèmes. Or dans nos Universités africaines on se tourne trop vers l’extérieur pour des solutions banales. Quand des compétences ne sont pas exploitées » Arguant que la fonction « Recherche » est défaillante et le référent sociétal n’est pas suffisamment actif. C’est pourquoi il pense que la capacitation des Universités africaines, est de ce point de vue, un impératif vital.
A partir de cette analyse il préconise donc le futur visage des Universités africaines. » L’Université de demain devrait être socio-système, cohérent et une entreprise au sens managérial. » suggère t-il. Mais comment réinventer cette Université au regard des instances du géo-système social ? Le professeur Hauhouot Asseypo propose un exercice qu’il qualifie lui-même de difficile mais nécessaire qui consisterait à tester la recherche des pays par l’angle de correspondance d’avec les quatre compartiments du socio-système, institutionnel, scientifico-éducatif, économique et territorial pour en évaluer la complétude et l’harmonie. Avant de conclure ainsi: « Nous ne devrions pas être surpris par l’ampleur des incohérences. La réponse à ce genre de situation est dans la planification stratégique mais en Afrique celle-ci se cantonne souvent aux échelles nationales et régionales ».