Rhdp/Maurice Kakou Guikahué rafraîchit des mémoires

Le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Maurice Kakou Guikahué a porté des éléments de réponses aux errements de  Félix Anoblé, suite à ses propos tenus à Paris lors de la conférence organisée par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).  

Pour la dernière fois, je vais parler du RHDP pour qu’on en finisse définitivement avec ce sujet parce qu’actuellement, il y  une bande qui se promène à Paris, qui raconte des histoires. Ils ne savent rien. Peut-être que Kablan Duncan, l’oncle de Félix Anoblé, ne lui a pas bien expliqué les choses. Donc, je voudrais qu’on l’informe pour dire que le président Henri Konan Bédié nous a envoyés en mission dans le cadre du comité de haut niveau (pour la mise en place du parti unifié).

Notre chef de délégation, c’était Duncan. J’y étais, il y avait Ouassénan, Bobi Assa, Ahoua N’Doli et N’Dri Narcisse ici présent.  Nous avons commencé les premières réunions, mais on tournait en rond. Et le vice-président Duncan a dit au PDCI : il faut qu’on discute avec le RDR parce que nous sommes les deux locomotives et si on est d’accord sur des points, ça peut faire avancer la discussion. C’est ainsi qu’on a dit notre oui et il y a eu 3 points : alternance, parti unifié, élection.

Donc, nous nous sommes retrouvés entre nous d’abord au PDCI pour rencontrer le RDR avec l’autorisation du président Bédié. Je parle sous le contrôle de N’Dri Narcisse. Nous avons fait une réunion chez Duncan et on s’est mis d’accord sur le discours à tenir. On a dit Guikahué, comme tu es le secrétaire exécutif, tu seras le porte-parole, parce que si tu parles, ça reflète la position du parti.

J’ai dit, j’assume et on est parti rencontrer la délégation du RDR conduite par Amadou Gon, composée de Kandia Camara, d’Amadou Soumahoro, d’Hamed Bakayoko, de Cissé Bacongo et de Bandama Maurice. Nous étions six de chaque côté, donc rencontre paritaire. Kablan Duncan introduit la réunion. On a dit alternance. Amadou Gon a pris la parole. Il a dit, je voulais que ce problème soit réglé définitivement. On parle d’alternance, je vais vous dire comment les choses se sont passées. A Daoukro, c’était au cours d’un dîner, les présidents ont discuté.

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Ce n’est pas au cours d’un dîner qu’on prend des engagements. Donc, le PDCI doit savoir à partir d’aujourd’hui que le RDR et Alassane Ouattara n’ont jamais rien promis au PDCI-RDA. Quand il a fini, nous avons passé la parole au porte-parole du PDCI. J’ai pris la parole et j’ai dit : vous du RDR qui êtes assis-là, je ne suis pas content de vous parce qu’à longueur de journée, vous laissez vos journaux m’insulter, ce n’est pas fraternel.

Mais entre vous, personne ne peut me faire des leçons de RHDP. Pour le président Ouattara, j’étais au Golf, j’ai combattu mon propre cousin, il s’appelle Gbagbo Laurent. Donc, personne ne peut me faire une leçon du RHDP. Et puis le RHDP, vous en bénéficiez, mais qui sont ceux qui fondent toujours le RHDP ; J’ai dit, il y a deux au PDCI et il y a deux au RDR.

Il y a au RDR, Adama Bictogo, Akossi Bendjo au PDCI, Amadou Soumahoro au RDR et moi-même au PDCI. Bictogo et Bendjo ne sont pas autour de cette table. Les deux autres, ce sont Amadou Soumahoro et moi, donc je vais parler sous le contrôle d’Amadou Soumahoro. J’ai dit qu’en ce qui concerne l’alternance, je n’en parle pas parce que mon patron m’a dit de ne plus en parler, mais je vais parler du parti unifié.

J’ai dit que le 15 février 2016, quand on a fait la passation des services à Daoukro, le président Bédié nous a dit trois choses : il a dit que nous allons partir à un parti unifié qui va s’appeler RHDP jusqu’ à ce que chacun renonce à son identité. Deux, il a dit, faites-moi les textes du parti unifié et déposez-les moi dans 6 mois. Trois, organisez des tournées à l’intérieur du pays pour aller convaincre les militants en les sensibilisant à adhérer au parti unifié. Voici les trois missions.

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Nous sommes venus, nous avons écrit les textes, nous avons déposé. Mais à Soumahoro qui était assis en face de moi, j’ai dit : quel jour on a organisé une mission où il y avait le PDCI, le RDR, l’UDPCI, le MFA et les autres pour parler du parti unifié à nos militants ? Dis-moi le jour. Cissé Bacongo prend la parole, il a dit : sur ce point : Guikahué a raison.  J’ai dit : je continue. Monsieur le vice-président, messieurs, les coordinations du RHDP, groupement politique, ça ne marche pas. 60% des coordinations ne marchent pas.

A Adjamé, pour installer la coordination, le RDR était incapable de le faire, parce que Farikou y était opposé. D’autorité, Bendjo l’a fait en passant par Youssouf Sylla. Quand on va aux élections, ce qui nous revient n’est pas bon. Soumahoro, tu as le dossier sur ton bureau. Donc, moi Guikahué, voilà ce que je vous propose et ce que le PDCI vous propose : comment passer d’abord des coordinations du groupement politique avant d’aller parler de parti unifié. Pour montrer qu’on a travaillé, voici la proposition que le PDCI vous fait.

Le directoire n’est pas efficace parce qu’il n’a pas de pouvoir, donc, on propose de le supprimer. Et faisant appel à ce qui s’est passé au RDA, on va créer une coordination du RHDP dans laquelle, on va mettre des personnalités d’un certain niveau, qui vont avoir un pouvoir, parce que la conférence des présidents ne se réunit pas souvent. Donc, au quotidien, la coordination va travailler avec deux missions principales :

la première mission, c’est de faire la promotion du parti unifié mais en allant sur le terrain pour faire marcher les coordinations du groupement politique. Deuxième mission, les arbitrages dans les élections locales. Mais le PDCI vous dit : si les élections se font en parti unifié, le PDCI ne vous suit pas. Si c’est en groupement politique RHDP, nous sommes d’accord. Mais je vais vous dire, monsieur le Premier ministre, messieurs les responsables du RDR, nous sommes en politique.

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La politique, c’est le lieu du compromis et des intérêts. Si tu n’es pas capable de faire des compromis, ce n’est pas la peine  de faire la politique. Mais vous pouvez tout nous demander, nous pouvons nous arranger, nous pouvons discuter, mais ne demandez jamais la dissolution du PDCI-RDA au président Bédié. Ce serait lui demander l’impossible et chaque fois que vous allez parler de la dissolution du PDCI-RDA, je me dresserai sur votre chemin. J’en ai fini. Voilà ce que j’ai dit à cette réunion.

Les autres ont pris la parole, il y avait des choses philosophiques qui ne tenaient pas. Gon a pris la parole, il a dit : je suis d’accord, je retiens la position du PDCI, mais comme notre chef a dit : il faut faire le parti unifié, sauvons la face. Voici la réalité. Donc, si l’on n’a pas bien expliqué à Félix Anoblé, je lui explique les choses aujourd’hui. Il parle « Gôpô », mais il ne sait pas ce que c’est que le « Gôpô ».  Le Gôpô, on le met dans les yeux pour faire éclater la vérité, c’est pour ça que j’ai parlé. Je m’arrête là aujourd’hui. S’ils parlent encore, je continue.

Source : ivoiresoir.net