Réforme du franc CFA : comment la fracture sur l’eco a éclaté au grand jour au sein de la Cedeao

L’annonce du remplacement du franc CFA par l’eco avait-elle vraiment reçu l’aval de l’ensemble des pays de la sous-région ? La réaction des pays anglophones, le Nigeria en tête, laisse penser le contraire. Certains pointent une intervention du président français Emmanuel Macron.

Article mis à jour le 21 janvier 2020 suite à une réaction de la BCEAO.

Il y a un mois encore, les formes étaient maintenues. « Briefés » à Abuja par le président Alassane Ouattara, le 21 décembre 2019, les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avaient « pris acte des transformations importantes en cours au niveau de la zone monétaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) ». Ce brief avait eu lieu quelques heures avant l’annonce, à Abidjan, par le chef de l’État ivoirien et son homologue français, Emmanuel Macron, du remplacement du franc CFA par l’eco.

Deux jours plus tard, le compte-rendu officiel nigérian du tête-à-tête entre le président ivoirien et Muhammadu Buhari annonçait déjà les contours d’un profond malentendu entre Abidjan et Abuja sur les contours exacts de cette « réforme ». « Le président ivoirien s’est dit heureux d’annoncer qu’il a reçu le plein soutien du gouvernement français, sous la présidence de M. Macron, et que les États d’Afrique de l’Ouest sont libres de quitter l’union et de rejoindre l’eco

LIRE AUSSI :   La condition secrète pour être nommé ministre des Finances en Russie dévoilée