Prix du cacao aux pays producteurs/Des producteurs saluent l’ultimatum lancé par le Ghana et la Côte d’Ivoire aux chocolatiers
Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
(Mercredi 19 juin 2019) Les producteurs ivoiriens de cacao se réjouissent de l’ultimatum du Ghana et de la Côte d’Ivoire adressé aux chocolatiers après leur décision de ne plus vendre leur cacao après le 31 juillet 2019, si ceux-ci ne revoyaient pas à la hausse le prix du kg de cacao,
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, deux pays voisins qui produisent à eux seuls 65% de la production mondiale cacaoyère, ont décidé, après leur conclave du mercredi 12 juin dernier à Accra au Ghana, d’opter pour un prix planché à, au moins 1000 francs CFA aux producteurs bord-champs.
Ils ont par conséquent décidé de ne plus acheter aux producteurs jusqu’à la fin de cette campagne intermédiaire située à la fin du mois de juillet. Cette décision a été saluée par nombres de producteurs ivoiriens. « Nous saluons cette décision courageuse et demandons à ces deux pays voisins de tenir bons .car nous les producteurs qui sommes le maillon le plus faible de la chaîne, avons toujours travaillé en vain ». Se réjouit Manzan Améa Christine, grande productrice à Agnibilékrou et plusieurs fois lauréate d’affilée du prix d’excellence de meilleures productrices. Pour Maurice S, producteur à Ebilassokro, et PCA d’une société coopérative, « la décision est bonne pour nous les producteurs. Même si la décision sera difficile à appliquer », indique-t-il pour sa part. Il révèle aussi que le lendemain de cette décision, il y a eu une augmentation de 20% à la bourse de New-York.
Quant à Blaise Kouadio , président du collectif des présidents de conseil d’administration des producteurs de café et cacao dans la région de San Pedro, il salue la décision mais émet des réserves quant à la suite de cette affaire «la décision est bonne. Pourvue qu’on n’abandonne pas le combat jetant l’éponge en chemin, cela pourrait être préjudiciable aux producteurs. En Côte d’Ivoire nous produisons environ deux millions de tonnes. Le souci est de savoir si nous sommes à même de cumuler tout le stock », s’est-il interrogé ?