Présidentielle : Mélenchon persiste et signe, «Je discuterai avec le diable, s’il le faut, pour mon pays ».
Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net
« Je discuterai avec le diable, s’il le faut, pour mon pays ». Voilà une déclaration courageuse qui rompt avec les langages classiques de campagne et qui rassure quant à une réconciliation entre la France et les autres.
Il faut le rappeler, l’image de la France, depuis l’avènement de Sarkozy, a pris un coup en Afrique et dans le monde. Aujourd’hui, la politique extérieure française désastreuse, sans parler du piteux bilan diplomatique du quinquennat de François Hollande, a fait naître partout dans le monde un sentiment anti-français.
La gestion des dossiers Syrien, libyen, ivoirien, irakien, russe, ukrainien, nord-coréen, européen et africain a mal fonctionné au sein de l’administration élyséenne, parfois arc-bouté sur un départ d’Assad ou révolté contre une Russie dont les succès diplomatiques et militaires irritent certainement Hollande. « Assad doit partir », « il faut utiliser l’option militaire en Syrie », « la Russie doit payer pour son soutien à Assad ». Toute une panoplie de déclarations à vide sur lesquelles Hollande a basé sa politique jusqu’à ce qu’il se rende compte que son mandat venait à arriver à son terme sans possibilité de se représenter.
Telles sont les politiques hasardeuses qui ont profondément instruit Mélenchon pour proposer une rupture. Si discuter avec le diable peut contribuer à rétablir la cohésion politique, à restaurer l’image de marque de la France et à améliorer la condition de vie des Français, il faut le faire, selon le candidat de la France insoumise. Ceci pour dire que toutes les options doivent désormais être envisageable quand elles sont dans l’intérêt de la France. C’est un discours auquel adhère la majorité des Français qui semble aujourd’hui consciente des blessures créées par la politique aventureuse des deux derniers Chefs d’Etat. Voilà donc qui soulage les Français d’où la popularité progressante du candidat de gauche que les médias appellent à tord comme celui de l’extrême gauche.