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Présidentielle 2025/Les perspectives de la Côte d’Ivoire dans un contexte inédit

Par Ablizangoh Wakatê/afriquematin.net

Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a publié ce lundi 08 septembre une liste provisoire de candidatures pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Malheureusement sont absents certains poids lourds de l’opposition.

Le 22 Avril 2025, le président du Pdci-Rda, Tidjane Thiam a été radié de la liste électorale. La justice a estimé qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne en acquérant la nationalité française, avant d’y renoncer au mois de mars 2025, ce qui rend sa candidature irrecevable, signale (Tv5monde).

Cette décision est définitive et non susceptible de recours, de même, l’ancien président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ex- premier ministre Guillaume Soro, restent exclus du scrutin en raison de condamnations judiciaires ou de mandats d’arrêt, note « lepoint.fr ».

Ce retrait des figures emblématiques fragilise considérablement l’opposition formelle. Le Pdci-Rda, privé de son leader Thiam, apparait sans véritable plan B et depuis son exil, il appelle à la mobilisation, dénonçant une « dérive antidémocratique ».

Alors que Laurent Gbagbo est exclu, Simone Ehivet, amnistiée en 2018, a été autorisée à se présenter tout comme le président sortant Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, désigné par son parti, le Rhdp et a confirmé officiellement sa candidature au mois de juillet. Sa volonté de briguer un quatrième mandat, à l’appui d’une reforme constitutionnelle de 2016, suscite un vif débat, selon Reuters.

Le même média indique que l’absence de concurrents sérieux alimente les critiques sur la crédibilité du processus électoral, certains qualifiant le scrutin de coronation. Des observateurs soulignent le risque d’instabilité politique, rappelant le passé électoral-marqué par des tensions et violences, rappelle « lemonde.fr ».

Certains intellectuels estiment que la Côte d ‘Ivoire pourrait encore incarner une alternative démocratique en Afrique de l’Ouest, mais cela dépend d’une reforme judiciaire crédible et de la transparence du scrutin, souligne le site « geopolitics.fr ».

La tenue d’un scrutin transparent demeure essentielle pour préserver la paix, le verrouillage politique, s’il perdure, pourrait alimenter frustration et tensions, ajoute le site, mais un renouveau est possible, car des candidats émergents, porteurs de visions alternatives, peuvent incarner une nouvelle génération politique ivoirienne, plus axée sur la gouvernance, la justice sociale et la cohésion.

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Ainsi, peut-on conclure que l’absence de figures emblématiques de l’opposition renforce la position du président sortant. Si l’élection se déroule sans contestation sérieuse, cela pourrait conforter Alassane Ouattara, mais au risque de miner la légitimité du régime, avertit également le site « geopolitics.fr ».