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Présidentielle 2025/Des tensions sociales et politiques exacerbées

Par Ablizangoh Wakatê/afriquematin.net

À moins de cinq mois de la présidentielle du 25 octobre 2025, la Côte d’Ivoire s’engage sur un chemin semé d’embûches, marqué par des tensions politiques croissantes, des revendications de réformes électorales et des inquiétudes concernant la stabilité du processus démocratique.

L’opposition ivoirienne, unie au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), regroupant plus d’une vingtaine de partis, appelle à des réformes profondes du système électoral. Notamment la refonte de la Commission électorale indépendante (CEI), la révision de la liste électorale et l’ouverture de l’inscription des nouveaux électeurs jusqu’à trois mois avant le scrutin, selon le site afrique sur 7.fr.

Le site afriquediplomatique.com rappelle que, la porte-parole de la CAP-CI, Simone Ehivet Gbagbo a souligné que sans ces réformes, l’opposition risquait de subir une défaite écrasante, même avec un candidat unique

Des manifestations contre la vie chère ont été violemment réprimées, avec des arrestations et des condamnations, ce qui a renforcé les accusations d’intimidation politique à l’approche des élections.

Par ailleurs, la révision de la liste électorale fin 2024 a été jugée insuffisante, avec seulement 769 747 nouveaux inscrits sur un objectif de 4,5 millions. Des anomalies ont été signalées, telles que des électeurs mineurs ou des migrations non consenties entre communes, fait remarquer le site fpi-ci.com.

La Côte d’Ivoire se trouve à un carrefour décisif. Si un dialogue politique sincère et des réformes électorales profondes sont mis en place, il est possible d’éviter une nouvelle crise électorale. Cependant, sans ces mesures, le pays risque de revivre les tensions et violences des scrutins précédents.

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 Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2025. Cette décision pourrait ouvrir la voie à une transition politique pacifique, mais elle pourrait aussi susciter des rivalités au sein de son parti, le Rdr-Rhdp, ainsi qu’avec l’opposition.

La Côte d’Ivoire reste marquée par les divisions issues de la crise post-électorale de 2010-2011. Bien que des efforts de réconciliation aient été entrepris, les tensions ethniques, régionales et politiques persistent. Une élection transparente et inclusive sera essentielle pour éviter de raviver ces divisions.

La crédibilité des institutions électorales, comme la Commission Électorale Indépendante (CEI), sera déterminante. Des élections bien organisées, avec un processus transparent et équitable, pourraient renforcer la confiance des citoyens et réduire les risques de contestation.

La communauté internationale, notamment l’Union Africaine et la CEDEAO, ainsi que les partenaires bilatéraux, pourraient jouer un rôle de médiation et de soutien pour garantir des élections pacifiques.

Bien que des risques de crise existent, la Côte d’Ivoire a également l’opportunité de tourner la page des tensions passées en organisant des élections transparentes et inclusives en 2025. La volonté politique, le dialogue entre les acteurs et le respect des règles démocratiques seront des éléments clés pour éviter une nouvelle crise.