Plate-forme des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire/L’inconscience et l’insouciance tuent les bonnes intentions
Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net
Les activités de la plateforme des producteurs de café et cacao de Côte d’Ivoire est au point mort. A peine a-t-elle vu le jour qu’elle est minée par un problème de personnes qui se disputent la paternité. Or sa création avait été ordonnée par la banque mondiale qui avait promis de la financer en vue d’aboutir à la création d’une Inter-profession. Avec pour objectif de permettre aux producteurs de ces matières premières de prendre leur destin en main en gérant eux-mêmes leur structure. Malheureusement, comme toujours, des mains obscures tirent les ficelles pour que cette filière demeure une caisse noire.
La plateforme des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire est sous entendue un collège de producteurs pour aller à l’inter-profession. Il était question de trouver un président de Conseil d’administration par un consensus. Des planteurs leaders de la deuxième génération avaient décidé que tous ceux qui avaient déjà géré la filière et qui avaient échoué, soient mis à l’écart de la candidature à la présidence. Après l’élection de Zogbo Raphael comme président par ses paires, l’ancien président du conseil d’administration de Sifca-Coop, Kouassi Kouamé Bernard, Pca de Copaga de Gabiadji, dans le département San Pedro et ses amis mettent en place une autre plateforme. On lutte pour la paternité. Ngouan Aka Mathias, président de l’Anopaci est cité comme médiateur pour un consensus. Toussaint N’guessan Bernard, Kouassi Kouamé, Soro Tafirgué, Zogbo Raphael, divisés en deux clans, tous se regardent en chien de faïence.
Le ministre de l’agriculture Coulibaly Sangafowa étant saisi, demande aux représentants des dix-sept (17) régions productrices de se mettre ensemble. Mais chacun campe sur sa position. « Des gens pensent qu’on va leur donner des milliards comme autrefois et ils vont dépenser à des fins personnelles. Il faut s’entendre pour une fois au moins et aller à un consensus », révèle un leader qui ajoute que ce sont des mains obscures qui mélangent les producteurs afin de mieux les exploiter. A quand la fin de cette insouciance soutenue par une inconscience ?