Pdci-Rda/Le porte-parole Bredoumy Kouassi Soumaïla dévoile les motivations peu honorables d’Ahoussou Jeannot

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net

 Le lundi 19 Juin dernier le Porte-parole du Pdci-Rda, Bredoumy Kouassi Soumaïla était face à la presse. Ainsi, sur instruction du président de son parti, cette rencontre avec les hommes de média était essentiellement axée sur les questions relatives à l’organisation des prochaines élections locales.

S’appesantissant sur l’actualité nationale, meublée par la cherté de la vie et l’organisation des élections locales, le porte-parole s’est actualisé sur l’opération de la révision de la liste électorale, organisée du 19 novembre au 20 décembre 2022 sur toute l’étendue du territoire national par la Commission électorale indépendante (CEI).

Sur ce sujet très important, le Pdci-Rda avait produit au mois de décembre 2022 une déclaration comprenant quatre constats majeurs suivis de six recommandations, dans lesquelles Brédoumy Kouassi Soumaïla a relevé le faible taux de participation des populations pour l’opération de la Révision de la Liste Electorale (RLE), du fait du déficit d’information des populations des zones rurales.

 Il a notamment évoqué « la transhumance des populations consistant à des déplacements massifs d’électeurs savamment préparés et mis en œuvre à grande échelle qui est d’ailleurs source d’un vol électoral programmé en violation de notre constitution. Par son immoralité, son iniquité et son illégalité, elle fausse les règles du jeu démocratique et fragilise la légitimité de « l’élu ».

 L’accroissement spontané et exponentiel du nombre des nouveaux Ivoiriens devenus électeurs dans des conditions pour le moins opaques », pointe-t-il du doigt.

De ces irrégularités constatées, le Pdci-Rda a recommandé « l’annulation pure et simple de tous les changements de lieux de vote sauf pour les cas spécifiques d’électeurs qui confirmeront eux-mêmes leur changement de lieu de résidence documents à l’appui », certifie-t-il et d’ajouter que « la justification par la CEI de toutes les augmentations de populations électorales qui ont conduit à la création de certains bureaux de vote inspirée par des inscriptions d’électeurs, la publication conjointe des listes électorales de 2020 et de 2022 dans tous les lieux de vote, afin d’en faciliter l’étude comparée pendant la période du contentieux », dénonce-t-il .

Le Pdci-Rda, ayant donc observé un nombre inimaginable d’erreurs et d’anomalies sur la liste électorale, a sollicité et obtenu deux séances de travail avec la CEI pour rechercher les solutions à ce problème crucial.

Ainsi, des rencontres initiées par la Cellule de Coordination et de Gestion des Élections ont eu lieu du 12 et 15 juin 2023. Elles avaient pour objet d’obtenir de la Commission électorale indépendante (CEI) des informations sur le traitement réservé aux anomalies.

Au terme donc des échanges de ces rencontres, les responsables de cette institution ont reconnu l’existence des anomalies et des irrégularités sur la liste électorale depuis 2005. « Ces erreurs, irrégularités et anomalies ont constamment été reproduites d’une liste électorale à l’autre puisque l’analyse des listes électorales 2018, 2020 et 2023 les confirme », note-t-il. D’où la nécessité impérieuse pour la CEI, de faire un nettoyage intégral de la liste électorale – en adoptant de nouvelles mesures consensuelles.

Abordant le sujet de l’actualité nationale, Brédoumi Kouassi Soumaïla a rappelé la grande souffrance que vivent les Ivoiriens, car la grande majorité subit sans recours la cherté de la vie, elle est aussi exclue des marchés publics, des grands postes de l’administration et muselée de toute part, et enfin privée de ses droits fondamentaux de liberté, notamment celle de manifester pacifiquement.

Pour lui, « la Côte d’Ivoire est un pays souverain, nous a-t-on lancé tout récemment. Et pourtant nos engagements avec le FMI, suite à notre endettement non maîtrisé, nous ont conduit à une mise sous ajustement structurel. Elle nous a imposé l’augmentation de l’électricité. D’autres mesures sont malheureusement à venir concernant l’augmentation de notre taux d’imposition jugé faible. Certaines subventions dont celles sur la farine, le gasoil et des filets sociaux risquent de sauter sous la pression de nos partenaires financiers. Prions Dieu pour qu’on puisse échapper à des normes de vie de l’Occident qui sont contraires à notre culture et nos traditions », annonce-t-il.

Aux acteurs du monde rural, Brédoumi Kouassi Soumaïla pointe du doigt la souffrance qu’ils endurent, « les paysans et les producteurs agricoles des secteurs du coton, l’anacarde, de l’hévéa peinent à retrouver leur équilibre. Le palmier à huile qui faisait l’exception est malheureusement frappé par la chute du pouvoir d’achat des producteurs », met-il en évidence.

A de cette conférence, Brédoumi Kouassi Soumaïla a interpellé le président du Sénat ivoirien Jeannot Ahoussou Kouadio, pour sa dérive langagière, à, l’endroit du Président Bédié, lors d’un meeting tenu le vendredi 16 juin 2023, dans son fief à Didiévi. Ce dernier annonçait un éventuel retour du sphinx de Daoukro au Rhdp, aussi, a-t-il été opportun au porte-voix du Pdci-Rda de clarifier les choses, « ce qui est le vrai problème de Ahoussou et les autres, c’est qu’en partant au Rhdp en 2018, ils avaient comme mission de vider le Pdci-Rda en trois mois. Mais, aujourd’hui, on est en 2023 et le Pdci-Rda est toujours là. Donc le contrat avec le Rhdp n’est pas rempli, c’est ce qui les fait courir. Voilà tout le problème », clarifie-t-il.