Niger : grève des taxis pour une baisse du prix de l’essence

Niamey – Les chauffeurs de taxi nigériens observaient mercredi à Niamey une grève d’une journée pour réclamer la baisse du prix de l’essence, que le Niger produit depuis 2011.

« La grève est suivie à 80% et globalement nous sommes satisfaits », a affirmé à l’AFP Gamatié Mahamadou, secrétaire général du Syncotaxi (Syndicat national des conducteurs de taxis).

Très tôt le matin, de nombreux fonctionnaires, élèves et commerçants se disputaient les rares taxis en circulation, a constaté un journaliste l’AFP.

La veille, certains syndicats du secteur ont appelé « leurs militants à ne pas observer  » cette grève qu’ils ont jugée « inopportune ».

Le pétrole est depuis novembre 2011 raffiné au Niger, à la raffinerie de Zinder (sud) située à un millier de kilomètres de Niamey.

« Nous voulons consommer notre essence moins cher. Nous souhaitons que le prix du litre d’essence soit ramené à 400 FCFA (env 0,61 euro) au lieu de 540 (0,82) actuellement », a dit M. Gamatié.

Au début de la mise en exploitation du pétrole nigérien, le gouvernement avait fait chuter les prix du litre d’essence de 679 (1,04 euro) à 579 FCFA (0,88) et celui du gasoil de 670 (1,02) à 570 FCFA (0,87). Mais ces prix, jugés encore trop élevés, avaient provoqué en 2012 de vives protestations qui avaient contraint les autorités à consentir à de nouvelles baisses. Ainsi, depuis janvier 2013, le litre d’essence et celui de gasoil sont servis à la pompe à respectivement 540 et 538 FCFA, soit environ 0,82 euro.

Selon les autorités, le pays bien que modeste producteur (20.000 barils par jour), souffre de la chute des cours mondiaux du pétrole. Outre la baisse du prix de l’essence, les grévistes exigent « la fin des tracasseries administratives et policières », l’entretien des routes dégradées à certains endroits de la capitale.

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Au Burkina voisin, syndicats et organisations de la société civile ont appelé à une grève générale pour jeudi 29 novembre contre la hausse de 12% du prix du litre à la pompe en place depuis le 9 novembre.

En Côte d’Ivoire, des associations de consommateurs ont dénoncé les augmentations successives du prix du carburant intervenues en moins d’un an faisant grimper le prix du super de 570 francs CFA (0,87 euro) à 620 FCFA (0,93 euro).

SOURCE:http://news.aniamey.com/h/89227.html