Mondiaux d’athlétisme de Tokyo/La Fédération ivoirienne d’athlétisme fait le point
La délégation de la Côte d’Ivoire se présente aux Mondiaux d’athlétisme de Tokyo avec une composition 100% féminine et quelques ambitions sur le sprint. En attendant qu’une nouvelle génération d’athlètes qui s’entraîne à l’étranger se distingue dans d’autres concours, le directeur technique national de la Fédération ivoirienne d’athlétisme, Poda Sié apporte fait la lumière.
Pour cette autre phase de la compétition, c’est-à-dire les championnats du monde d’athlétisme qui viennent de démarrer, comment se sent la délégation ivoirienne?
Nous sommes arrivés un peu tôt pour nous acclimater. Les séances d’entraînement se déroulent également comme prévu. Tous les athlètes sont prêts et aucun n’a signalé de difficultés. La température est agréable, je pense que tout va bien et donc la délégation se sent bien.
Combien d’athlètes compte la délégation et quels sont vos objectifs ?
Nous sommes ici avec cinq athlètes féminines, il faut noter que Marie-Josée Ta Lou est qualifiée pour les 100 mètres, Maboundou Koné et Jessika Gbaï pour le 200 mètres. Nous avons aussi une équipe pour le relais 4×100, complétée avec Chantal Djehi Lou et Denis Dinedye.
Concernant les objectifs, il serait prétentieux d’attendre un grand nombre de médailles. Cependant, compte tenu des performances de nos athlètes durant la saison, nous avons une chance de médaille sur le 100 mètres dames. Pour le 200 mètres, nous verrons si nous pourrons en avoir une également.
Quant au relais 4×100 mètres, nous sommes 16ème au classement mondial, mais c’est parce qu’à chaque course, nous n’avons pas pu réunir tout le monde. À Guangzhou, par exemple, notre relais était démembré. Nous sommes donc là pour voir quelle position nous pouvons occuper et si une médaille sort, nous la prendrons !
Comment se porte Marie-Josée Ta Lou qui participe sans doute à ses derniers championnats du monde ?
Marie-Josée se sent relaxée et ne ressent pas de pression. Après les Jeux olympiques, elle a choisi de ralentir un peu, mais sa forme actuelle la pousse à continuer. Elle se comporte comme si c’était un jeu, je pense qu’elle n’a pas de pression.
Quelle est l’ambiance au sein de l’équipe et en quoi influence-t-elle ses performances ?
Nous sommes avec des athlètes que nous avons vues évoluer. Il y a une ambiance familiale, de respect, avec un rapport de grande sœur à petite sœur. Nous délivrons une éducation « africaine » afin que les jeunes respectent les aînées, mais qu’elles soient aussi respectées. Et dans l’encadrement, nous prônons le respect de l’autorité, mais sans exagération. Tout va bien. Ce sont des athlètes disponibles, toujours très engagées.
Pourquoi la Côte d’Ivoire compte-t-elle autant d’athlètes compétitifs en sprint et pas dans d’autres disciplines ?
C’est un phénomène en partie lié à notre culture sportive. Cette année, les hommes ne se sont pas qualifiés, nous avons des sprinteurs talentueux. Nous avons commencé à voir une montée en puissance dans d’autres disciplines comme le triple saut. Mais les problèmes d’infrastructure et le système de formation au pays ne nous permettent pas d’aller vite.
Ceux qui ont eu la chance de pouvoir aller ailleurs ont continué à progresser. Pas assez, certes, pour être présents à cette compétition, et avec le temps, nous aurons des participants dans d’autres concours. Nous avons vraiment hâte de nous lancer dans ces championnats du monde.
Source : rfi.fr
