Mode/Bah Touré, le précurseur du prêt-à-porter africain en Europe et en Afrique

Par Justin Kassy/afriquematin.net  

 « L’habit ne fait pas le Moine », a-t-on coutume de dire. Mais sans l’habit, on ne reconnaîtrait pas le Moine. Cette pensée, le jeune Styliste Malien Bah Touré, vivant à Paris, en a fait mienne. A travers des coupes, des créations, des modèles, qui font aujourd’hui de lui une référence dans le milieu de la couture en France, en Afrique, au Mali notamment, son pays natal. Mais comment Bah Touré, avec sa célèbre pensée « Le serpent n’aime pas le bruit » devenue presque son identité, a inscrit son nom sur le fronton actuel de la Couture ?

Comptable de formation et travaillant à dans une compagnie aérienne  à Paris, Bah Touré, alias Bah-T Mignon, est un passionné de la Mode. La culture africaine, guinéenne spécialement, est son ancrage, son humus, sa source d’inspiration.  Bien qu’occupé par son boulot, il a su s’organiser pour diriger sa propre affaire. Il est Chef d’Entreprise de  sa Marque de vêtements « Bah-T Collection », d’une Agence de mannequinat, d’une Boutique de vente de produits cosmétiques à son nom et tant d’autres projets en cours de réalisation.

Au fur et à mesure que prospéraient ses affaires, il s’est mis à produire lui-même et à créer sa propre Marque « Bah-T Collection ».

Et pourtant, Bah Touré ne rêvait pas d’être styliste, mais, à force de s’habiller toujours décemment et propre, selon son goût, sans s’inspirer du modèle d’autrui, d’être apprécié par les autres, les  gens lui demandaient quel est son secret de s’habiller  avec beaucoup de goût  et de classe et où j’achète mes habits ? Cela lui a donné l’idée d’acheter et de vendre pendant les vacances scolaires.

 Au fur et à mesure que prospéraient ses affaires, il s’est mis à produire lui-même et à créer sa propre Marque «  Bah-T Collection ». Il faut dire que Bah Touré exerce le métier par amour, l’amour de l’habillement.  C’est vrai qu’aujourd’hui, tout semble baigner dans l’huile pour lui. «  Je devais braver  de nombreuses difficultés, entre autres, cumuler études, affaires, pression des parents qui souhaitaient me voir réussir à partir des études. Dieu soit glorifié ! J’ai su me battre pour être ce que je suis aujourd’hui. J’ai fait plaisir à mes parents en réussissant mes études, et en réalisant mon plaisir qui est l’amour de l’habillement ».

Aux jeunes qui aimeraient exercer le métier de couture, Bah Touré conseille qu’ils doivent croire en eux-mêmes. Car, dit-il, « personne ne viendra réaliser leurs rêves à leur place. Qu’ils sachent que le combat et la foi restent l’arme de la réussite ». Bah Touré veut être « un grand couturier, libre et indépendant ». C’est pourquoi, il ne cessera jamais de se battre, tant que Dieu lui donnera, la santé et l’intelligence, de faire le travail qu’il lui a donné.

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