Mévente du caoutchouc et du cacao/Les producteurs ivoiriens condamnés à crier famine
Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net depuis le Bas-Sassandra
Les producteurs Ivoiriens de cacao et d’hévéa sont depuis longtemps soucieux de leur devenir vital. Et pour cause, ils avaient détruit leurs plantations de caféiers pour s’adonner à l’hévéaculture. Certains d’entre eux, ont même fait disparaitre des hectares de cacaoyers vieillis pour cette même culture. Face à la mévente de toutes ces spéculations, aujourd’hui ils vivent désespérément une situation dramatique.
Faut-il rappeler que la plupart des producteurs agricoles que nous avons rencontrés dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire ont le sommeil troublé pour avoir exploité leurs bas-fonds aux dépends de l’hévéa. «Comme l’hévéa s’achetait bien et régulièrement nous avons utilisé tous nos bas -fonds pour cette culture, malheureusement pour nous tous, ni le cacao, ni l’hévéa ne s’achète bien maintenant. Nous traversons une période difficile », avoue impuissant Nemlin Hié, producteur d’hévéa rencontré à Youasso ou au carrefour Grand-Béréby-Tabou. De Tiassalé à Tabou en passant par Soubré et San Pedro, le constat est le même. Et ce n’est pas la côtière qui est exemptée étant donné que nous avons eu l’occasion de le constater, car les producteurs de la région des Grands Ponts sont aussi victimes de la mévente de l’hévéa, des graines de palme, des copras. Cri de cœur. Simplement pathétique pour ces producteurs désespérés.