Ivoirienne de sépulture/Exigence et pression de la direction sur les employés pour un haut rendement

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

Veut-on pousser le personnel de l’Ivoirienne de sépulture (Ivosep) à commettre des meurtres? C’est bien l’impression que l’on  pourrait avoir, vues l’exigence et la pression exercées par la direction générale et la direction d’exploitation de l’entreprise sur le personnel. Sinon comment peut-on exiger à des êtres humains un haut résultat sur les chiffres concernant la mort de leur semblable?

Les  directions générale et d’exploitation de cette entreprise spécialisée dans la fabrication des cercueils, le traitement des corps, son entretien et sa levée…aux fins de  les conduite  vers leur dernière demeure, exigeraient du personnel un résultat de deux cent millions par deux cents millions de Fcfa (200.000.000 /mois).Faute de quoi, les employés doivent répondre à des demandes d’explication. Selon notre interlocuteur, « on exige à chaque employé un résultat personnel. Chaque trois mois on vous donne une demande d’explication. Si vous n’avez pas réalisé 80 à 95% du résultat exigé on vous renvoie pour manque de rendement et vous ne pouvez pas vous plaindre. Des comités d’entreprise qui pourraient contester ne sont pas autorisés. On vous dit que si vous ne voulez pas travailler des gens lorgnent votre place ». A cette allure, veut-on mettre des agents dans une posture de sorcier ou d’un meurtrier ? Au lieu de mettre l’accent sur le bon service et le bon traitement du personnel. Avis que partage un second interlocuteur qui nous a joints depuis l’intérieur du pays, «autrefois quand la direction de cette structure était gérée par des expatriés blancs, tout baignait dans de l’huile. Le personnel bénéficiait d’un bon traitement. Depuis que la gestion est passée aux mains nos frères africains, non seulement le traitement est mauvais, mais ils sont trop exigeants. Ils oublient également que tout est cher et  que la concurrence est dense, la médecine a évolué et des gens se soignent bien et ont des assurances- maladie »,  fait-il observer tout en révélant que deux agents ont été renvoyés récemment, pour, dit-on, mauvais rendement. Pour notre dernier interlocuteur, le personnel travaille dans des conditions difficiles et est confronté à des risques.

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Nous avons plusieurs fois tenté de rentrer en contact avec la direction générale et la direction  d’exploitation dont nous taisons les noms des responsables, mais en vain. Nous y reviendrons.