Indénié-Djuablin-Exploitation des forêts classées/Des autochtones la qualifient de « bombe à retardement »

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

« Nous, autochtones, avons toujours eu du respect et considération pour la chose publique et pour le patrimoine de l’Etat. Nous avons toujours regardé les aires protégées avec méfiance. Mais on se demande comment des allogènes ont eu accès à ces forêts classées. Y a-t-il des gens pour protéger des forêts classées depuis leur enfance et des gens pour les exploiter ? », se plaignent des populations autochtones d’Adaou, village communal d’Abengourou. Allusion faite à la forêt classée de Boussoumatié. Ces habitants du village-mère d’Abengourou pointent un doigt accusateur sur des autorités qui ont favorisé l’occupation des patrimoines de l’Etat par des allogènes venus de l’Ouest du pays pour s’y introduire. Ces derniers, armés «  se croient intouchables », révèle une source. Et des riverains de la forêt classée de Brékoum dans le département d’Abengourou de renchérir, « des gens censées protéger les forêts classées ont préféré installer des allogènes, au su des autorités, qui doivent  dès maintenant réfléchir et  prendre leurs responsabilité afin d’éviter tout acte répréhensif », rapporte la source.  Voilà qui est clair,  car  il  y ait  des citoyens, pour protéger leurs intérêts personnels, posent des actes qui sont les germes de conflits. Quelle autorité ignore-t-elle  que le foncier rural a été toujours à l’origine des affrontements difficiles à circonscrire?

 

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