Immigration clandestine: les solutions de l’ACOTED-CI qui peuvent intéresser le gouvernement ivoirien.

Par J-L – Afrique Matin.Net 

Contrairement à l’image d’arnaqueurs et de personnes peu  fréquentables qu’on leur attribue, les jeunes commerçants du célèbre marché « Black market d’Adjamé » veulent contribuer à l’édification de la Nation.  Dans cette optique, ils disent avoir des solutions pour freiner le phénomène de l’immigration clandestine.

Ces jeunes commerçants regroupés au sein de l’Association des commerçants de téléphones portables et divers de Côte d’Ivoire (ACOTED-CI) ont déclaré, au cours d’un point  de presse animé le jeudi 28 juin 2018 à la Riviera-Faya, qu’ils sont prêts à aider l’Etat à lutter efficacement contre le départ massif des jeunes qui tentent l’aventure vers l’Europe en passant par le désert libyen et la mer méditerranéenne. Et cela, parce que disent-ils, 90% de ceux qui choisissent de la voie de l’immigration sortent de leurs rangs. Selon le président de cette association, Marc Philippe Gazoa, leurs membres sont de plus en plus nombreux à partir parce qu’ils n’ont plus d’espoir et qu’ils ne bénéficient d’aucun soutien de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Il y a un manque criant de marchés dédiés aux nouvelles technologies bien construits et organisés dans les différentes communes de Côte d’Ivoire pour nous permettre d’exercer nos activités. En plus, nous sommes victimes de traitements parfois dégradants quand des problèmes surviennent avec des clients », déplore-t-il. Pour lui, si les plus de 4000 jeunes qui « se débrouillent » dans « les marchés de fortune » disposent d’espaces modernes comme le « marché Samsung de Treichville » pour mener leurs activités, cela aurait pour avantage d’attirer la clientèle qui hésitent à aller vers eux à cause de l’insécurité et aussi de permettre à ces jeunes de vivre pleinement de leur activités  tout en évitant « d’aller mourir en mer ou d’être réduits en esclaves en Libye ».

LIRE AUSSI :   Cameroun – Cardinal Christian Tumi: «Si les causes de la crise anglophone ne sont pas éliminées, les effets vont continuer à se reproduire»

 

C’est pourquoi, ces jeunes commerçants plaident pour que l’Etat jette un regard sur eux car ils veulent sortir de l’informel et contribuer à l’essor économique de la Côte d’Ivoire. « Nous donnons des centaines de millions à l’Etat par an. Il faut que l’Etat pense à nous. Si on veut empêcher les jeunes d’aller en Europe qu’on vienne nous voir », proposent-ils.

Les propositions de l’Acoted-ci à l’Etat se résument en la protection des petits commerçants nationaux face à la concurrence parfois déloyale des non-nationaux, la mise en place d’un fonds destiné à financer leurs activités car les micro-finances se révèlent être « des rouleaux compresseurs » contre les petits commerçants qui croulent sous le poids des dettes.