Haïti/Le principal accusé donne les raisons de l’acte posé
Ressortissant haïtien né en 1958 dans la commune de Marigot, dans le sud-est du pays, Christian Emmanuel Sanon est revenu en Haïti au mois de juin, selon la police, après avoir vécu de nombreuses années en Floride. L’homme se présente comme un docteur en médecine et un pasteur chrétien qui apporte “un leadership pour Haïti à travers une vie d’action positive et d’intégrité absolue.
Soupçonné d’être l’un des instigateurs de l’opération commando composé de deux haïtiens américains et de plus d’une vingtaine d’anciens militaires colombiens, opération ayant coûté la vie au président Jovenel Moïse, exécuté, le 7 juillet en pleine nuit, dans sa résidence.
Au nombre de ce commando, figurent trois (3) éléments qui ont été tués par la police, plu d’une quinzaine arrêtés et cinq (5) seraient toujours en fuite. Selon les derniers éléments de l’enquête, révélés le dimanche 10 juillet dernier, le projet initial de Christian Emmanuel Sanon n’était pas l’exécution du président, mais plutôt son arrestation, afin de prendre sa place.
C’est un scénario digne d’un obscur polar qui se dessine autour de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, dont Christian Emmanuel Sanon nourrissait des ambitions politiques, qualifie, france24.com.
De sources diplomatiques, ce dernier fustige la corruption des élites haïtiennes, l’emprise de la communauté internationale sur le pays et affirme sa volonté d’incarner l’alternative politique dont le peuple a besoin.
Pour lui, plus de soixante-dix (70) pour cent de la population haïtienne a moins de 30 ans, « ils sont jeunes, ils veulent travailler et ils attendent une personne qui viendra créer ces emplois pour qu’ils puissent vivre de leur travail. C’est ce que je souhaite leur amener », déclarait-il alors, l’air grave.