Foncier rural et orpaillage clandestin: Les populations d’Agboville sensibilisées sur une franche collaboration avec les FDS
« Population et forces de sécurité : quelle collaboration pour lutter contre les conflits liés à la terre ? Le cas du foncier rural et de l’orpaillage » était le thème du forum paix et sécurité, initié par la Fondation Friedrich Ebert-Stiftung (FES), à la salle des réunions de préfecture d’Agboville.
Koné Fahiraman Rodrigue, socio-anthropologue, l’un des intervenants, dans un entretien accordé à Afriquematin.net est revenu sur sa contribution.
« La problématique du foncier rural et la question de l’orpaillage sont deux situations qui représentent des menaces sécuritaires, non pas spécifiquement à Agboville. Mais sur l’ensemble du territoire ivoirien. Il faut donc comprendre que, la question foncière lorsqu’elle n’est pas bien traitée, peut se connecter à des problèmes plus larges, plus sociétales et même au niveau politique qui risquent de faire basculer les communautés et la société dans la violence », a-t-il fait savoir. Il est donc important, selon lui, que ces questions soient traitées avec beaucoup de sérieux, surtout dans un contexte local comme celui d’Agboville.
Même si la problématique de l’orpaillage ne pose pas pour le moment dans la région de l’Agnéby-Tiassa, prévient-il, « il n’est pas à exclure que dans un avenir proche, il y est un intérêt pour les réseaux d’orpaillage clandestin dans cette région ». C’est pourquoi, le socio-anthropologue propose de lancer des alertes préventives de sorte à définir une stratégie basée sur des acteurs locaux, en préconisant « la mobilisation des différents acteurs au contexte communautaire dans la gestion de la gouvernance sécuritaire est souhaitable ». Le Conférencier a insisté sur le rôle primordial des populations dans la lutte contre ces problèmes de société car il ne saurait y avoir de gouvernance sécuritaire, s’il n’y a pas une franche collaboration entre Forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations. « Les communautés et l’ensemble des acteurs doivent collaborer pour pouvoir gérer et prendre de façon différente la question de la sécurité », a-t-il recommandé.
En définitive, conclut l’expert, « la sécurité, n’est plus un domaine exclusif aux FDS, c’est un domaine de l’ensemble des citoyens et des parties. Tout le monde est conscient que c’est une nécessité. Cette nécessité qui convoque, interpelle chaque citoyen du fait qu’il est au centre de cette sécurité. Ce qui nous permettra de trouver pour chaque problème sécuritaire, des solutions idoines ».
Tizié TO Bi
Correspondant à Agboville