Fluidité routière Côte d’Ivoire-Niger : Le racket coûte 50.000 F CFA à chaque passager.
Par Haidmond Kaunan/ afriquematin.net
Il n’est pas facile d’entreprendre un voyage entre pays de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à cause du racket organisé par les forces de défense et de sécurité de la sous-région. Et ce, au su et vu des autorités compétentes. Chaque voyageur débourse la somme de cinquante milles francs (50.000) francs CFA en plus des frais de transport. C’est Radio France International (RFI) qui a diffusé cette enquête, ce jeudi 29 août 2019.
Les accords assortis de nombreuses rencontres sur la fluidité routière qui réunissent régulièrement tous les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ne semblent pas répondre à l’assentiment de certaines autorités issues de l’espace. Tout porte à le croire et de l’avis de différents responsables des compagnies de transport qui traversent la sous-région, Les transporteurs disent ne plus supporter les tracasseries routières bien organisées tout le long du parcours des Etats signataires, concernant notamment celles des agents du pays des hommes intègres. « La douane, la police, la gendarmerie…tous rendent le trafic difficile. De Niamey à Abidjan la République du Burkina Faso constitue pour le transport transfrontalier un véritable cauchemar », dénonce Hamani B. chef d’agence d’une compagnie de transport d’origine nigérienne à Niamey qui s’est confié ce matin à un journaliste d’une chaîne de radio internationale. Précisant qu’à chaque 10 à 20 kilomètres un barrage est dressé. Il avait écouté les sons de la tracasserie routière organisée le long du territoire du Burkina-Faso pour corroborer ces propos et le mettre en confiance. Tout en ajoutant que les autorités Burkinabè sont complices.
Propos appuyés par Moulaye A, responsable d’une autre compagnie faisant la ligne Abidjan -Niamey « Nous avons toutes les pièces requises mais les autorités du Burkina Faso et du Mali n’en ont cure. C’est même une honte pour nous qui disons citoyens de cette communauté », renchérit-il. Un représentant de l’une de ces compagnies à Abidjan que le racket est une grande perte pour les nations de la sous- région en sens que cet argent empoché par des individus pourrait permettre aux différents pays de reconstruire le réseau routier qui est très dégradé.