Fête du 1er mai / Revendications corporatistes: Le Gouvernement dribble les Enseignants
Par J.L – Afriquematin
Généralement, le 1er mai, fête du travail, est une date idéale pour soumettre des doléances corporatistes au Gouvernement. Ainsi, les attentes des travailleurs cette année étaient énormes. Celles des Enseignants du primaire et du secondaire l’étaient davantage en raison des revendications soulevées récemment et qui ont conduit à deux (2) MOIS de grève dans le secteur de l’éducation-Formation en Côte d’Ivoire.
Ce 1er mai, le discours du Premier ministre, à qui il revenait, après les discussions de Grand-Bassam entre les syndicats et les représentants du gouvernement, la dernière décision était très attendue. Les Enseignants espéraient voir leurs indemnités contributives au logement, principale revendication, reconnaitre une nette revalorisation à l’issue du discours du Premier ministre. Mais, que de cela, Amadou Gon Coulibaly a ramené les fonctionnaires du secteur éducation-formation à la trêve sociale signée avec certains syndicats l’année dernière. C’est clairement une douche froide que viennent de prendre les syndicats qui ont décidé d’une concertation le 8 mai afin d’analyser la situation.
Après 2 mois de grève, février et mars 2019, la Coalition du secteur-formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) avait accepté de suspendre la grève pour entamer des discussions avec le gouvernement. Des assurances, semblent-ils avaient été données aux syndicalistes qui ont annoncé que le dossier était en bonne voie. Mais le Premier Ministre qui devait prendre la décision, selon les informations qui ont fusées de ces assises, a botté en touche en renvoyant les Enseignants à la trêve sociale. Comme pour dire ‘’niet’’ à leurs revendications.
A quoi va-t-on assister les jours à venir ? Les syndicats d’Enseignants vont-ils encore entrer en grève à quelques semaines des examens de fin d’année ? Tous les regards sont tournés vers les responsables du Cosefci qui se prononceront à l’issue du conclave du 8 mai 2019 prochain.
