Face à l’hostilité de la communauté internationale/Le Mali résiste, son peuple galvanisé par sa fibre patriotique
Par Dr. Allaye Garango*
Depuis, les crises sécuritaire, politique, institutionnelle, les tentatives de déstabilisation, les corollaires de l’embargo de la Cédéao et de l’Uémoa, etc.), se sont multipliées et s’intensifient chaque jour, par la faute d’une communauté internationale, y compris la France, hostile au Mali et à ses intérêts ce pays reste toujours débout. L’enseignant chercheur malien, le Dr Allaye Garango fait un décryptage sur le défi que relève son pays face à l’hostilité de la communauté internationale.
Parce que tout simplement, le Mali a osé dire et osé faire ce que beaucoup d’africains ne s’y attendaient ou n’en croyaient pas. En effet, il y a des dates, des lieux et des personnalités qui ont marqué en lettres d’Or, l’histoire toute récente du Mali, consacrée par le coup d’état du 18 août 2020 des 5 colonels sous le leadership d’Assimi Goïta, suite à un soulèvement populaire d’associations, de certaines classes politiques et de la société civile, regroupés au sein du Mouvement du 5 Juin du Rassemblement des Forces Patriotiques.
Pourtant, le Mali résilient est encore là et son Peuple galvanisé par sa fibre patriotique, résiste et apporte un soutien indéfectible aux Autorités légitimes du Pays qui ont osé avec audace et sans recul, croiser le fer au moment où la France multiplie ses provocations, ses invectives, ses diktats et ses menaces contre le Mali et son Peuple. Encore avec cette communauté internationale, elle tente désespérément de faire chavirer le bateau-Mali, mais Maliba résiste.
Le Mali a osé ! Il a osé dire tout haut à la France, ce que beaucoup de dirigeants africains du pré-carré français, pensent tout bas. Il s’agit en premier lieu, de la vérité historique du Premier Ministre malien Dr Choguel Kokalla Maïga, prononcé le 25 septembre 2021, lors de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, accusant la France, d’un « abandon du Mali en plein vol », après la décision unilatérale de la France, du retrait de sa force du Mali.
Qui avait cru auparavant, qu’on pouvait tenir un tel langage à l’ex-colon sans se soucier ? Ce langage vrai, mais mal perçu par la France, sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase et sera considéré comme une audace, un affront de trop, par la France qui prétend venir protéger le Mali contre les terroristes qui s’y sont encastrés en 2013.
Depuis, ce sont des menaces, des remontrances et des propos discourtois et condescendants de la France à l’endroit de nos dirigeants. Dr Choguel K. Maïga est désormais entré dans la cour des Grands ! Malheureusement, c’est au même moment que certains de nos compatriotes, c’est-à-dire, des contempteurs démoniaques, sataniques et cyniques, très remontés contre le pouvoir de la Transition, se plaisent à vilipender, diffamer et à injurier chaque fois, cet homme qui a accepté de tout donner à son pays sans contrepartie.
Même terrassé par la fatigue et hospitalisé depuis le 13 août 2022, le Premier Ministre est victime de critiques acerbes et de haine de la part de ses adversaires qui prient de jour comme de nuit, pour que malheur lui arrive. L’homme du 25 septembre ne mérite pas un tel déferlement de médisance et de méchanceté gratuite.
Le Mali a osé ! Il a osé expulser l’Ambassadeur de France, en janvier 2022, pour activités subversives contre l’Etat du Mali et ses institutions. Ce départ précipité de cet Ambassadeur, marque un nouveau durcissement des tensions entre le Mali et la France dont les relations n’ont cessé de se détériorer depuis l’avènement de la Transition de Rectification, le 24 mai 2021.
Le Mali a osé ! Il a osé renvoyer le 27 avril 2022 par le biais de la Haute Autorité de la Communication (HAC), deux médias français au service de l’Elysée, dédiés à la propagande et à la désinformation ; il s’agit de RFI et de France 24, pour leurs accusations répétées, à l’endroit de nos Autorités et désignant les FAMA, comme des forces d’exactions sommaires sur les populations civiles au Nord et au Centre du Pays. Une mythomanie grotesque, digne d’un autre siècle et semblable à celle à laquelle s’adonnait la Radio « Mille Collines » au Rwanda, célèbre pour ses appels au génocide contre la tribu Tutsi.
C’était extrêmement grave, qu’elle ne pouvait être tolérée par les Autorités de la Transition, soucieuses de préserver à tout prix, l’unité nationale et la cohésion entre toutes ses communautés. Le renvoi de ces médias, a été vivement critiqué non seulement par la France et l’Union Européenne, mais également par certains de nos compatriotes apatrides, hostiles à la Transition. Or, à pareille circonstance, tous les maliens devaient parler d’une seule voie, pour condamner les agissements de RFI et de France 24, nos pires ennemies.
Le Mali a osé ! Il a aussi osé arrêter à l’Aéroport International Modibo Kéïta de Bamako, 49 militaires ivoiriens, qualifiés de mercenaires, accompagnés d’un avion bourré d’armes de guerre et de munitions et dont l’objectif était selon les premiers éléments d’enquêtes, la déstabilisation des institutions de notre Etat. Depuis, chacun y va de son commentaire, selon sa sensibilité et ses intérêts.
L’affaire a tellement pris de l’ampleur, qu’elle enflamme en ce moment, la toile par laquelle certains activistes ivoiriens véhiculent malheureusement des menaces et des injures, sous le regard indifférent des Autorités de Côte d’Ivoire. Ce qui explique la venue à Bamako ce dimanche 21 août 2022, d’une délégation forte de 30 membres, du Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire, afin de trouver auprès de nos Autorités, une issue heureuse dans cette malheureuse affaire entre deux Pays frères au destin commun.
Enfin, le Mali a osé gros, en obtenant le vœu qu’il avait formulé en février dernier, pour le départ définitif du contingent de la force Barkhane du Mali. Chose faite depuis le lundi 15 août 2022. En plus, le Mali a interpellé la puissante France (prise flagramment la main dans le sac), devant le Conseil de Sécurité de l’Onu, avec des preuves tangibles à l’appui, sur des cas de violations répétées de son espace aérien, les multiples soutiens de celle-ci aux terroristes, en logistiques (drones, avions, armes, munitions, etc.) et en renseignements.
Le constat hélas amer, est là. C’était le 07 août 2022, lorsque le camp de Tessit est attaqué par les terroristes de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et aussi, tué et blessé d’innocentes populations. Tessit la ville martyre venait ainsi, d’enregistrer 42 morts du côté de nos vaillants soldats.
C’est bien en ces moments de compensions que les détracteurs de la Transition, tentent d’entamer par des dénigrements dans un ton insolent, le moral de nos troupes engagées dans les différents fronts de bataille afin de rendre aux maliens, toutes communautés confondues, leur dignité, leur honneur et leur souveraineté pleine et entière.
C’est en reconnaissance aux ultimes sacrifices de notre vaillante Armée, que le Président de la Transition Assimi Goïta et son Gouvernement, ont décrété un deuil national de 72 heures, sur toute l’étendue du territoire national à partir du jeudi 11 août.
Plus que jamais, le Mali a aujourd’hui besoin d’un sursaut national autour de son Armée qui monte en puissance grâce aux nouveaux équipements acquis dans le cadre d’une coopération franche et dynamique avec la Russie. En illustre, la cérémonie de remise à l’Armée Nationale, d’avions aéronefs et d’équipements, par le Président de la Transition, le mardi 09 août 2022.
Pour une fois encore, certains de nos compatriotes apatrides et certaines presses étrangères, n’ont pas manqué de qualifier nos aéronefs, de « vieilleries » ou de « carcasses des années 80. » Mais où est le patriotisme de ces maliens, cette vertu morale nous oblige tous, à avoir de l’Amour pour la Patrie et la volonté de la défendre en tout temps et en tout lieu. Il est maintenant temps que ces apatrides apprennent à respecter la République et à vivre avec elle car nous n’avons d’autre terre que le Mali, notre mère-Patrie.
Pour toutes ces actions salvatrices entreprises par les Autorités de la Transition avec à leur tête le duo imperturbable et inflexible Assimi-Choguel, on peut dire sans risque de nous tromper que le Mali a vraiment osé, en croisant le fer, en dépit de sa situation difficile et complexe, à laquelle il a réussi à s’adapter avec une résilience soutenue. Le Mali trace ainsi, pour l’Afrique et les africains, la voie à suivre pour la libération et l’indépendance vraie ! De quoi sera fait demain ? Le temps nous le dira.
*Enseignant chercheur-Ensup/ Bamako (Mali)