Education/ formation en Afrique : Les Etats ne s’impliquent pas assez dans l’atteinte des Objectifs de Développement  Durables .

 

Par Vouzo Zaba,/Afriquematin.net

En prélude à la Conférence annuelle panafricaine consacrée à l’étude du potentiel de nouvelles technologies de communication pour le rayonnement des opportunités éducatives, (eLearning Africa 2019),  qui se tiendra  du 23 au 25 octobre 2019 à Abidjan, un rapport de  professionnels  de l’Education/formation laisse entrevoir  des insuffisances  à même de garantir les objectifs de développement durables (ODD) , prônés par  l’Union Africaine et les  Nations Unies, que chaque pays africains devrait atteindre.

Le rapport  eLearning Africa 2019,  produit avec l’appui financier de l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ), pour le compte du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), ne sera pas à l’honneur des dirigeants africains.

Celui-ci fait l’état de l’éducation, de la formation et du développement sur le continent, d’après des entretiens avec plus de 900 professionnels de l’éducation et experts en technologies. Ils donnent leurs avis sur des sujets clés, notamment les progrès réalisés dans l’atteinte de l’objectif des Nations Unies relatif à l’accès de tous à une éducation de qualité d’ici à 2030.

Et selon ce rapport, les pays africains ne font pas assez pour garantir l’accès de tous les Africains à une éducation de qualité, ce qui est une menace sérieuse dans l’atteinte des objectifs de développement durables  de l’UA  qui sont eux-mêmes  inclues dans ceux  des Nations Unies.

« L’ODD 4 est probablement le plus important des Objectifs de développement durable et la déception liée au manque de progrès vers sa réalisation est évidente », peut-on lire dans ce rapport. « De même, il semble que plus le niveau éducatif augmente, plus le sentiment de progrès insuffisants est grand. 56 pour cent des répondants ne pensent pas que les pays africains font assez pour que, d’ici à 2030, toutes les filles et les garçons accèdent gratuitement à l’enseignement primaire et secondaire. Cependant, jusqu’à 65 pour cent des répondants jugent insuffisants les efforts visant à améliorer l’accès à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle ».

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Aussi sombre que soit le tableau que ces experts aient objectivement peint, celui-ci  laisse poindre des lueurs d’espoir. En effet, plus des deux tiers (72 pour cent) des experts interrogés estiment que la Vision 2063 de l’Union africaine est « réaliste » : « Si les jeunes sont autonomisés, croient en leur valeur intrinsèque et font preuve de créativité », affirme l’un des experts, « l’Afrique sera une source d’inspiration pour d’autres continents grâce à des inventions et des solutions africaines originales au profit de tous » renchérit un autre.

Il est à rappeler que le rapport  eLearning Africa 2019 est une  contribution d’experts, de praticiens, de conseillers, d’entrepreneurs et même d’étudiants et des artistes. Celui-ci  donne un aperçu de l’impact des technologies appliquées à l’apprentissage et à la formation sur la transformation et le développement de l’Afrique. Au nombre de ces  experts, l’on pourrait  citer le Père de l’Internet en Afrique, Nii Quainor, Ibrahima Guimba-Saidou, Le futuriste Dr Njeri Mwagiru, Thérèse Assié Lumumba, philosophe africaine et experte en éducation,  l’ancien aide de Kofi Annan, Max Bankole Jarrett.